Comment des gens qui se disent habités par un désir de justice peuvent-ils défendre des intérêts et des idées à l’opposé de ce qu’ils prêchent : dictature religieuse, sexisme, abus d’enfants, homophobie, antisémitisme ?
Je pense à l’enseignant en philosophie Xavier Camus, qui dans son blogue, va jusqu’à traiter une courageuse Québécoise comme Djemila Benhabib qui se bat contre l’islam politique – pas l’islam des gens normaux qui pratiquent « léger » comme la plupart d’entre nous – de « troll anti islam ».
Le blogueur écrit qu’elle « dénigre » cette religion « pour le plus grand bonheur des militants islamophobes ».
J’ignorais que critiquer une religion était interdit au Québec.
Fouet et prison
Le blogueur saoudien Raif Badawi va croupir en prison pendant dix ans et pourrait recevoir 1000 coups de fouet pour avoir milité pour la liberté de conscience. De Sherbrooke, sa femme, Ensaf Haidar et leurs trois enfants se battent pour sa libération.
En attendant, la gauche l’ignore souverainement ou se permet de lui faire la leçon. Même La Presse s’est mise de la partie en publiant deux textes au sujet de madame Haidar qui a parmi ses « amis » un « déplorable de droite », Robert Spencer, fondateur du site Jihad Watch qui ne fait pas dans la dentelle.
La Presse rapporte que M. Spencer a été « refoulé » par le gouvernement britannique en 2013 pour « risque de violence communautaire ». Toute une référence ! Il y a quelques semaines, ce gouvernement a refusé d’accueillir la jeune réfugiée saoudienne Rahaf Alqunun, 18 ans, invoquant la même raison.
Ensaf Haidar n’est ni une élue du peuple ni un compas moral autoproclamé. Elle n’a de compte à rendre à personne ni de leçons à recevoir de la gauche. Elle voit les écrits de La Presse comme un « message aux islamistes pour s’attaquer » à sa personne.
L’ennemi est implacable. Ensaf Haidar se bat pour la liberté au péril de sa vie. Respect, svp.