La fusillade la plus meurtrière de l’histoire du Canada

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Sordide histoire : plus de morts que le drame de Polytechnique


Un tireur a fait au moins 16 victimes, incluant une policière d’expérience de la GRC, avant d’être abattu par la police après une vaste chasse à l’homme qui a duré près d’une douzaine d’heures, dimanche, en Nouvelle-Écosse.  


Le suspect, Gabriel Wortman, est aussi mort, portant le bilan à 17 décès.       






Il s’agit de la fusillade la plus meutrière au pays depuis la tuerie de la Polytechnique, en 1989, où 14 femmes avaient perdu la vie, en plus du tireur Marc Lépine.      


Tout a commencé samedi soir lorsque des coups de feu ont été rapportés à une adresse de Portapique, une petite municipalité près de Truro, en bordure de la baie de Cobéquid.         



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À leur arrivée sur place, les policiers ont localisé « plusieurs morts à l’extérieur et à l’intérieur de la maison », a expliqué le superintendant de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Chris Leather. Par la suite, les policiers ont visité diverses adresses de la petite municipalité, incluant des bâtiments enflammés, en quête du tireur.      


M. Leather n’a pas pu préciser le nombre total de victimes, affirmant qu’il l’ignore. « Certains endroits n’ont pas encore été investigués », a reconnu le responsable, ajoutant que l’enquête est toujours en cours.      



La chasse à l'homme a pris fin devant une station-service située à une trentaine de kilomètres d'Halifax, dimanche. Un policier de la Gendarmerie royale du Canada prend des photos de la scène où repose le corps de celui qui aurait fait plus de 16 morts.

Photo AFP

La chasse à l'homme a pris fin devant une station-service située à une trentaine de kilomètres d'Halifax, dimanche. Un policier de la Gendarmerie royale du Canada prend des photos de la scène où repose le corps de celui qui aurait fait plus de 16 morts.




Le suspect de 51 ans a entraîné la police dans une poursuite qui s’est terminée sur le terrain d’une station-service Irving à Enfield, à une trentaine de kilomètres au nord d’Halifax, aux environs de 11 h 40, heure locale.       


Policière tuée  


La commissaire adjointe Lee Bergerman a annoncé, de son côté, qu’une policière comptant 23 ans d’expérience, Heidi Stevenson, figure parmi les victimes. Celle-ci laisse dans le deuil son conjoint et ses deux enfants.      



La policière Heidi Stevenson figure parmi les victimes.

Photo courtoisie

La policière Heidi Stevenson figure parmi les victimes.




Un autre policier a été blessé, mais sa vie n’est pas menacée, a-t-il été précisé. Les circonstances entourant le décès de la policière et les blessures subies par son collègue n’ont pas été précisées. Cependant, la GRC a reconnu qu’à un certain point de la nuit de samedi à hier, des coups de feu ont été échangés.       


Le superintendant Chris Leather ne s’est pas étendu sur le déroulement de l’opération policière, mais il a soutenu que, au moins durant une partie de la soirée, l’homme était armé et qu’il portait un uniforme de policier, du moins en partie.       


La police avait révélé plus tôt dimanche que le suspect se déplaçait, pendant un moment, au volant d’une voiture de la GRC. « Ceci démontre que son geste était planifié », a laissé entendre M. Leather.      


« Sous le choc »  


Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Stephen McNeil, a affirmé que l’événement est « l’un des actes de violence les plus insensés de l’histoire de la province. »      


« Nous sommes sous le choc qu’un tel événement puisse se produire ici en Nouvelle-Écosse et c’est un lourd fardeau à porter, en plus de la COVID-19 », a-t-il ajouté en amorçant son point de presse quotidien sur les avancées de la pandémie dans sa province.      


Tout au long de la matinée, la GRC a détaillé en direct les déplacements du suspect sur son compte Twitter, en mentionnant son passage à Glenholme, Debert, Brookfield et Milford, entre Truro et Halifax.      


Faux policier  


Pendant un moment, la police a rapporté que l’homme était au volant d’une voiture de patrouille de la GRC portant le numéro d’identification 28B11 à l’arrière. Il n’a toutefois pas été précisé s’il s’agissait d’une voiture authentique ou d’un véhicule maquillé.      











Tout porte à croire que Gabriel Wortman était un denturologiste. Selon l’association des denturologistes de la Nouvelle-Écosse, il disposait de deux centres dentaires à Dartmouth et à Halifax.       


Il aurait possédé aussi trois propriétés à Portapique, selon le registraire des propriétaires de la Nouvelle-Écosse.    




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