La frayeur libérale

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PKP sème la panique chez les Libéraux

Il faut en effet qu’ils aient bien peur, ces Libéraux, pour se donner autant de mal.
Attaquer Pierre-Karl Péladeau par tous les moyens, jusqu’aux arguments légaux utilisés à sa guise par l’ineffable Jean-Marc Fournier, fendant les cheveux en quatre pour nous convaincre que Pierre-Karl Péladeau représenterait un danger public, même s’il plaçait ses actions de Québécor en fiducie sans droits de regard.
Du mal aussi, mêlé de malin plaisir, pour sauter aujourd’hui sur cette pertinente déclaration au sujet de la difficile « accordance » de l’immigration et du projet de souverainiste au Québec. PKP y fait simplement état d’une évidence que n’importe qui n’étant ni myope ni presbyte ou astigmate, ne peut faire autrement que de reconnaître comme telle. Qu’il ne se rétracte pas surtout! Et que le PQ n’ose pas le désavouer!
Mais restons centré.es sur la première partie de cette frayeur libérale : elle est telle que les adversaires de PKP refusent même que l’homme puisse vouloir garder au Québec, pour le Québec, le joyau qu’est Québécor, résultat de l’audace et de la détermination de Pierre Péladeau. Et ce, au moment même où Martin Cauchon, oui Martin Cauchon, – sans doute sous l’impulsion et avec l’accord, sinon l’argent, du Groupe Desmarais, ses tout proches – prend possession des hebdos régionaux de Gesca, en laissant croire à la décentralisation de la presse et à la liberté de La Presse!…
Le Journal Le Québécois nous rappelait hier que « lorsqu’il agissait à titre de lieutenant-politique de Jean Chrétien, Martin Cauchon était un chaud partisan du programme des commandites qui donna naissance au scandale que l’on connaît et à la commission Gomery. (…) Martin Cauchon était également à la tête du cabinet Chrétien lorsque l’inique loi sur la clarté référendaire a été rédigée. Cette loi fédérale et antidémocratique qui se propose d’encadrer la démarche souverainiste que pourraient de nouveau entamer un jour les Québécois a été adoptée en 2000. » * Alors, quel est-il vraiment le « défi » que Martin Cauchon dit vouloir relever ?
Les Libéraux, reçus à qui mieux mieux chez Paul Desmarais – on se souviendra de certaines touchantes images d’intimité – sont là, à visages voilés, à nous servir leurs discours de pureté de l’information. Que préférons-nous ? Des tireurs de ficelles dans l’ombre ou un homme debout dans sa réalité, à visage découvert ? Vulnérable ?
Je vais sembler changer ici de sujet – mais non – en me tournant vers les candidat.es à la course à la chefferie, au moment même où Sylvain Gaudreault vient d’accorder son appui à Bernard Drainville. Intéressantes, ces alliances : Cloutier–Hivon , Péladeau-Marceau, et maintenant Drainville-Gaudreault. À suivre attentivement, alors que, outre l’indépendance, les sujets qui préoccupent les souverainistes – et les Québécois.es – font surface : la langue, les valeurs québécoises, l’environnement, l’immigration (!), au sujet de laquelle Péladeau disait hier une vérité qui « sème la controverse« , dit-on dans les médias. Écoutons Mère Agnès-Mariam, cette carmélite qui dénonce l’hypocrisie de la presse : « Un peu de vérité fait plus peur à ces manipulateurs des médias que beaucoup de mensonges »**. Grâce aux débats restant à faire, on pourra donc entendre ainsi ce que chaque candidat.e avancera, à ses risques, dans chacun de ces domaines. Et, ici, dans la Section Lettre, dans une courte missive, Diane Gélinas leur demande de plus où ils nichent en ce qui concerne l’intérêt du rôle du Bloc Québécois à Ottawa. Imputabilité.
Sans doute que la frayeur libérale concerne aussi le fait même de cette course et les thèmes de ces débats pour que Philippe Couillard reprenne avec autant d’ardeur et d’insistance ses mantras de peur… de l’indépendance. Et que l’ineffable – aussi – Gaétan Barrette, y aille de ses amalgames du PQ avec le Front national français. À moins que ces Libéraux n’aient été indisposés de savoir que Pauline Marois serait décorée de l’Ordre de La Pléiade, un ordre de la Francophonie « visant à récompenser ceux et celles qui se sont distingués en faisant rayonner la langue française » ***. Il en sont si loin. Le moindre de leur soucis…


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