En 1964, j’étais la quêteuse de fonds pour le Rassemblement pour l’Indépendance Nationale (RIN) dans la grande région de Montréal. Les personnes sollicitées me donnaient généralement entre 10,00$ et 50,00$. Quand je repartais d’une visite avec cette somme, je croyais l’indépendance à portée de la multiplication de tels engagements. J’étais heureuse.
Je n’avais rien vu. Un après-midi, à la porte d’une école où j’attendais la sortie de ma fille, je me suis trouvée à côté de Pierre Péladeau qui attendait aussi son enfant (fille ou garçon, je l’ignore). Animée par ma foi militante, je n’ai pas hésité une seconde à lui demander de contribuer au financement de mon Parti, en lui disant que nous devions payer notre dette à l’imprimeur de notre journal mensuel, pour assurer la publication de son prochain numéro.
Je n’ai même pas eu à déployer mon talent de discoureuse convaincante que monsieur Péladeau me remettait un chèque de 100,00$.
Ce rappel pour souligner que je trouve naturelle la candidature de son fils pour le Parti québécois dans la circonscription de Saint-Jérôme. C’est à mes yeux une magistrale manifestation de fidélité, d’une génération à l’autre, au possible avenir libéré et libre de la nation québécoise.
Faut-il encore qu’elle existe. C’est de toute évidence la conviction des Péladeau, père et fils.
Fi, donc, des imprécations des chefs de QS et du PLQ, unis dans le même combat contre les intérêts du peuple québécois.
Andrée Ferretti
La fidélité
PLQ-QS, même combat ! Contre les intérêts du peuple québécois
Andrée Ferretti124 articles
"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "
Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille mod...
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"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "
Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.
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