Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’arrivée de l’ex-joueur du Tricolore, Enrico Ciccone, à titre de candidat pour le PLQ dans Marquette, ne se fait pas sans soulever des insatisfactions chez certains libéraux, notamment chez les membres de l’association libérale de comté qui prévoient démissionner en bloc, insatisfaits de la manière cavalière utilisée par Philippe Couillard pour larguer le député François Ouimet.
En guise d’argumentaire pour justifier son choix, le chef du PLQ plaide que « le message de notre formation politique, pour l’élection générale, c’est bien sûr l’expérience, mais également le renouveau de l’équipe [pour obtenir] du succès ».
Or, il s’avère que, depuis l'annonce du départ forcé de M. Ouimet, les observateurs de la scène politique se perdent en conjectures sur les véritables raisons de cette mise au ban des libéraux à l'égard d'un député sans histoire ayant à son actif 24 ans de loyaux services, d’autant plus qu’en mai, le chef libéral l'avait pourtant assuré « les yeux dans les yeux » qu'il signerait son bulletin de candidature pour le prochain scrutin.
À mon sens, le revirement de Philippe Couillard au profit de M. Ciccone risque de laisser des traces amères au sein de plusieurs militants du PLQ et, par ricochet, sur le manque de loyauté de Couillard dont la félonie pourrait bien se retourner contre lui tel un effet boomerang.
À titre d’information supplémentaire, des rumeurs laissent entendre qu’Enrico Ciccone ait déjà fait des approches auprès de la CAQ qui aurait refusé sa candidature…C’est vous dire toutes les « convictions » que ressent Ciccone en faveur du PLQ qu’il a d’ailleurs dénigré à quelques occasions au cours des dernières années!
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Je me souviens du jour où une élève de cinquième secondaire de l’école où j’enseignais avait pris l’initiative d’inviter le comédien Albert Millaire à l’amphithéâtre pour mousser le théâtre auprès des élèves.
Cet après-midi-là, la frénésie était palpable dans la salle où quelque huit cents élèves attendaient avec impatience ce grand comédien, ignorant tout de la prestation qu’il allait leur offrir.
Puis, tout à coup, tel un personnage sorti d’un conte de fée, le grand Albert Millaire apparut sur la scène, muni d’un nez proéminent, vêtu d’un chapeau arborant une longue plume, d’une veste ample resserrée à la taille par une large ceinture, d’un pantalon bouffant et de longues bottes.
Alors, de sa voix de stentor, il annonça aux élèves qu’il allait leur jouer un extrait de Cyrano de Bergerac. Puis, dès qu’il amorça sa longue réplique, un silence sépulcral envahit la salle, si bien qu’on aurait pu entendre voler une mouche. La communication avec les jeunes spectateurs s’est établie aussitôt que l’acteur se mit à parler et à bouger sur scène avec une telle magnificence que les yeux des élèves demeuraient rivés sur Cyrano.
Probablement qu’aujourd’hui plusieurs des élèves qui ont assisté à cette prestation s’en souviennent encore…C’était surtout cela, Albert Millaire, un grand parmi les grands qui envahissait la scène pour finalement se l’approprier tout entière!
Henri Marineau, Québec
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