La descente d’un colonisé

La SODEC doit refuser de financer tout film qui rabaisse notre nation

Tribune libre

     Je n’ai pas vu le film dit* québécois La descente (Snow Angel), du réalisateur canadien Gabriel Allard, et, en signe de protestation, je n’irai pas le voir. Je remercie le critique du Devoir Olivier Du Ruisseau de nous avoir ouvert les yeux :


     « La représentation du territoire et des cultures dans le film pose aussi des questions. Mary-Jane est une athlète de planche à neige américaine professionnelle [interprétée par la Canadienne Catherine Bérubé], résidant seule dans les Chic-Chocs pour y pratiquer son sport. Elle ne parle pas français et tous les personnages [interprétés notamment par les Canadiens Paul Doucet et Olivier Renaud] se parlent anglais sans accent québécois, hormis quelques mots français lancés çà et là.


     Le film peine à justifier, en lui-même, une telle utilisation de l’anglais. Dans une entrevue à CTVM Info, Gabriel Allard explique que ‘‘l’idée du film [lui] est venue en anglais’’ et que ‘‘le désir de financer le film de façon privée et [de] le faire voyager à travers le monde est venu renforcer la décision de le faire en anglais’’. Une telle vision du cinéma, où l’utilisation de la langue de Shakespeare doit être considérée comme garante d’un meilleur succès international, déçoit. »**


     L’idée du film lui serait venue en anglais. Le désir de financer le film de façon privée et de le faire voyager à travers le monde serait venu renforcer la décision de le faire en anglais. La belle affaire. Si nos cinéastes étaient comme lui, notre cinéma serait mort depuis longtemps. Les acteurs et les techniciens qui ont participé à ce film auraient dû refuser de s’embarquer dans cette galère.


     La Société de développement des entreprises culturelles du Québec n’a heureusement pas financé ce film. Je l’invite dès aujourd’hui à refuser de financer tout film qui rabaisse notre nation, de quelque manière que ce soit.




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1 commentaire

  • Claude Richard Répondre

    1 février 2023

    Bravo monsieur Le Blanc! Ce Gabriel Allard me semble le prototype du Québécois colonisé. Mais il se prend pour un grand réalisateur international. Il faut démasquer ces gens et les empêcher de nuire.