La crise financière à l’origine de la récession, vraiment?

Tribune libre


Depuis le Krach boursier de l’automne 2008, suivi de très près par la récession mondiale, que l’on croit derrière nous à tort peut-être, plusieurs spécialistes en font deux événements liés et consécutifs l’un à l’autre.
En fait, le Krach boursier de l’automne 2008 et la faillite de plusieurs banques américaines, tout comme de nombreuses grandes entreprises (GM par exemple), sont des événements en cascades ayant une logique dans leur déroulement consécutif.
Ces événements en cascades apparaissent logiquement comme étant à la source de la récession mondiale débutée en décembre 2008. Comment peut-on être si certain d’une telle chose, alors que l’économie semble être une science ayant une aussi grande précision que la météo?
La crise financière fut certainement un élément important ayant favorisé l’avènement de la récession. Mais, la cause immédiate et directe de la récession mondiale est ailleurs.
D’abord on doit s’interroger sur ce qu’est une récession. C’est un ralentissement économique (diminution du PIB pour deux trimestres consécutifs selon la définition classique). Ce ralentissement économique, en gros, est surtout attribuable à l’amincissement du pouvoir économique des consommateurs. En d’autres termes, les gens ont moins d’argent pour faire tourner l’économie.
Alors si on admet cette définition de la récession, on doit nécessairement s’interroger sur certaines choses.
Avant l’automne 2008, que s’est-il passé ici et ailleurs dans le monde au plan économique? Une forte augmentation du coût du panier d’épicerie, entre autres, et une crise alimentaire sans précédent dans plusieurs régions du monde, crise faut-il le rappeler, surtout causé par une augmentation fulgurante du prix de certaines denrées de base, comme les céréales, le riz, le cacao etc. Le panier d’épicerie ne fut pas le seul à avoir connu une augmentation importante à cette époque, plusieurs produits et services ont eu à subir des augmentations substantielles que ce soit ici ou ailleurs dans le monde. Il ne faudrait pas omettre le rôle insidieux joué par la spéculation boursière à l'égard des denrées alimentaires également dans ce constat. La crise financière et le Krach boursier ne furent que des éléments secondaires ayant créés l’avènement cette récession. Si on peut se permettre une analogie : ce sont des éléments d’une bombe entièrement assemblée et prête à être déclenché. Il ne manque que le détonateur.
Le transport des marchandises et le coût de l’énergie sont en cause : en effet, le coût des transports des marchandises ont connu un bon important, essentiellement attribuable à l’augmentation en flèche du baril de pétrole d’une part (ayant frisé les 150$ US), et des prix de l’essence à la pompe d’autre part (près de 1.50 $ le litre). La cause directe et immédiate de la récession mondiale présente ne se trouve pas ailleurs. Le détonateur évoqué dans le paragraphe précédent vient d’être identifié.
Il est tout de même assez curieux, n’est-ce pas, lorsque nous portons attentions aux analystes économiques dans nos médias, que presque jamais le lien ne soit fait entre les prix de l’énergie (le pétrole en l’occurrence) et la récession mondiale présente. Autre curiosité : depuis que la récession s’est installée, les prix du pétrole se maintiennent de manière assez stable autour de 70-75 $ US le baril et autour de .99 $ le litre d’essence, pure coïncidence?
Pourquoi donc les médias ne parlent jamais de ces choses-là, pourtant si simple à analyser et à comprendre? Il faudrait se demander où sont les acteurs (individus ou groupes) ayant intérêts à ne pas voir la loupe ainsi placée sur la cause immédiate de la récession?
Selon cette même logique, on peut en conclure que toute reprise économique sera nécessairement tributaire des prix des cours du pétrole et du prix de l’essence à la pompe : plus les prix auront tendance à augmenter, plus la reprise économique aura du plomb dans l’aile au point de l’hypothéquer, l’annuler ou la faire régresser à l’état de récession. S’il n’y a que les acteurs du secteur pétrolier pour s’emplir les poches de profits astronomiques, il est tout à fait normal de voir le consommateur ordinaire (la grande majorité) de ne pouvoir faire tourner l’économie dans les autres secteurs en l’absence d’argent dont on le prive.
Qu’attendent alors les instances internationales et les États pour réglementer ce secteur si sensible à l’économie mondiale, une véritable dépression?
***
Normand Perry, b.ph.
Les Coteaux, ce 4 janvier 2009

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Normand Perry126 articles

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On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    Les premiers symptômes de la crise financière sont apparus en août 2007, avec l’effondrement des marchés financiers. Les grandes bourses américaines, européennes et asiatiques ont commencé à dégringoler. Le secteur bancaire américain a essuyé de lourdes pertes avec des prêts hypothécaires non-remboursables. Par exemple Merrill Lynch a perdu plus de 7.8 milliards en 2007 et les faillites bancaires ont continué et se poursuivent encore. Le problème est structurel. L’économie actuelle est une économie de spéculation et repose sur un système monétariste : spéculer avec l’argent papier. Depuis 40 ans on a délaissé l’économie physique, réelle, basée sur des valeurs, sur des réalisations, des infrastructures, de l’équipement, etc. Et aujourd’hui le dollar américain repose sur une dette colossale que les États-Unis ne pourront jamais rembourser.