Le Québec a créé à peine 1200 emplois au cours des six premiers mois de l’année 2016. On est donc très loin de l’objectif du gouvernement de Philippe Couillard de créer au moins 30 000 emplois cette année.
C’est d’autant plus inquiétant qu’en Ontario, notre voisin et principal partenaire économique canadien, il s’est créé au cours du même semestre quelque 36 600 emplois. Et dans l’ensemble du Canada, il s’est ajouté 43 600 emplois.
La piètre performance de notre marché de l’emploi lors des six premiers mois de l’année va carrément à contre-courant de l’an dernier. Dans le cadre de son dernier budget, le gouvernement Couillard était tout fier d’annoncer qu’en 2015 le Québec avait créé 48 600 emplois.
CHÔMAGE
Petite mise en garde. Malgré le fait qu’il ne s’est presque pas créé d’emplois lors du premier semestre 2016, le taux de chômage, lui, a sensiblement «baissé». Il est passé d’un taux de 7,8 % (en décembre 2015) à seulement 7,0 % en juin dernier.
Comment explique-t-on cette «miraculeuse» baisse du taux de chômage au Québec?
Elle s’explique par le fait que la population active (personnes occupées à travailler, plus les chômeurs) a diminué de 40 200 personnes entre juin dernier et décembre 2015. Donc, comme il y avait moins de personnes «actives», le taux de chômage affichait artificiellement une meilleure mine! Mais ça ne fait pas travailler le monde...
OBJECTIF
Après six premiers mois plutôt anémiques en matière de création de l’emploi, il ne reste plus qu’à souhaiter un super revirement pour atteindre l’objectif des 30 000 emplois que le gouvernement libéral s’est fixé pour l’année 2016.
Depuis qu’il a pris le pouvoir au début d’avril 2014, le gouvernement de Philippe Couillard a créé 68 600 emplois. Quel était l’objectif électoral de M. Couillard, déjà? Créer 250 000 emplois en cinq ans, soit une moyenne de 50 000 par an!
Ne désespérons pas! Mais il va falloir que l’économie tourne rondement et que le secteur privé s’active grandement pour y parvenir.
SURPLUS BUDGÉTAIRE
Comme le gouvernement Couillard a réussi à dégager un important surplus budgétaire de 1,8 milliard, et ce, après avoir injecté près de 1,5 milliard dans le Fonds des générations, on ose croire qu’il cessera de nous presser comme des citrons avec ses mesures d’austérité budgétaire.
Et qu’il en ira de même avec les multiples mesures budgétaires qui ont eu pour effet de freiner la croissance de l’économie québécoise et de forcer les entreprises à ralentir leur développement.
Nombre d’entreprises ont beau être assises sur une tonne de liquidités, encore faut-il instaurer un climat de confiance pour les inciter à investir davantage.
Il en va ainsi de la santé du marché du travail.
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