Si c’était à refaire, nul doute que je modifierais mon discours de la victoire pour souligner davantage l’excellent travail que nos députés ont accompli depuis la fondation du parti et pour préciser ma pensée concernant l’attentisme et le défaitisme.
Le défaitisme
Après le référendum de 1995, à maintes reprises, j’ai entendu des gens «jeter la serviette» en disant qu’ils ne verraient pas le Pays de leur vivant. Cela s’est accentué avec la défaite de 2011 et l’élection du 7 avril dernier.
Malgré le respect que j’ai pour l’homme, les récents propos tenus par celui qui a su jadis inspirer le mouvement souverainiste comme nul autre, Lucien Bouchard, illustrent éloquemment ce à quoi je faisais référence par défaitisme.
L’attentisme
Au fil des ans, le mouvement indépendantiste a dû composer avec l’approche des «conditions gagnantes» et, malheureusement, avec l’attentisme insidieux que cette approche a lentement mais sûrement engendrée en son sein. Le Bloc a tenu maints colloques et congrès sur l’indépendance et promu notre projet à l’international. Malgré ces efforts, et notamment, ceux d’un Bernard Landry lorsqu’il était à la tête du Parti québécois, le projet souverainiste n’a franchi l’écran médiatique que pour se faire enfariner et réduire dans une sauce «référendiste». Puis, ce fut l’éclatement, la multiplication des organismes indépendantistes et des partis souverainistes ou «nationalistes» avec comme résultat la division des forces. Au fil des ans, ce climat a donné lieu à des règlements de compte dont se délectaient nos adversaires. L’actuel tumulte qui affecte le Bloc ne doit pas s’inscrire dans cette continuité. Il faut y mettre fin. Sur le front d’Ottawa, le Bloc peut redevenir le véhicule de la convergence du mouvement indépendantiste.
Respect de la démocratie
Le Bloc comme l’ensemble du mouvement indépendantiste ont su faire preuve d’un sens de la démocratie exemplaire. Évitons de jouer le jeu de ceux qui carburent aux étiquettes. Les pressés, les patients, les durs, les mous, à quoi cela rime-t-il? Notre cause est légitime, pacifiste, non violente et inclusive. À cet égard le jour de notre accession démocratique au statut de pays, nous deviendrons un exemple mondialement reconnu.
La convergence
Certains organismes de la société civile concentrent leurs efforts à créer un climat de convergence. Regroupons-nous et allons à la rencontre de la population pour expliquer notre projet de façon positive et concrète. Monsieur Parizeau a déjà qualifié le Bloc de «fer de lance du mouvement souverainiste». Continuons dans cette direction et redoublons d’ardeur.
Si j’ai offensé des membres du Bloc Québécois en dénonçant le climat attentiste qui s’est instauré insidieusement dans le mouvement indépendantiste et le défaitiste de certains, j’en suis désolé. Notre lutte pour l’autodétermination de notre nation est plus importante que notre ego. En toute humilité, j’invite toutes celles et tous ceux qui ont à cœur de bâtir un pays et de défendre les intérêts nationaux du Québec à se serrer les coudes et à se mobiliser plus que jamais. Ensemble, tout est possible!
— Mario Beaulieu, président, Bloc québécois
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Député (fédéral) de La Pointe-de-l'Île, 9e et 13e Chef du Bloc québécois, ex-président...
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Député (fédéral) de La Pointe-de-l'Île, 9e et 13e Chef du Bloc québécois, ex-président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et ex-président du Mouvement Québec français.
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