Pour une deuxième année consécutive, des milliers d’élèves du Québec seront privés de professeurs qualifiés en début d’année scolaire, une situation catastrophique annoncée récemment par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.
On aura beau considérer toutes les hypothèses expliquant une telle pénurie dans le monde de l’enseignement, force est de constater que la carrière d’enseignant est en mal d’amour, en d’autres mots, qu’elle a perdu ses lettres de noblesse. Fini le temps où les étudiants en sciences de l’éducation se bousculaient pour avoir une place à l’université. Fini le temps où les candidats à un poste d’enseignant étaient confrontés à d’autres aspirants pour obtenir le poste tant convoité.
Mais que s’est-il donc passé pour qu’un tel engouement ne s’estompe aussi brutalement? À mon sens, la réponse à cette question est étroitement liée à la lourdeur de la tâche à laquelle sont soumis les enseignants d’aujourd’hui, notamment à la présence des étudiants à besoins particuliers au sein des groupes dits «réguliers». Tant et aussi longtemps que les enseignants ne recevront pas l’aide du personnel spécialisé pour les appuyer dans leur tâche, la gestion de classe occupera la majorité du temps des enseignants au détriment de la qualité de l’acte pédagogique.
Aujourd’hui, nos écoles québécoises accueillent des jeunes de milieux souvent fort différents. Certains d’entre eux arrivent au primaire avec des problèmes particuliers, notamment un déficit d’attention relié très souvent à la dépendance envers les médias sociaux. À ce chapitre, si les dirigeants du monde l’éducation souhaitent remettre l’attractivité de la carrière d’enseignant à l’avant-plan, ils devront offrir aux étudiants aspirant à une carrière dans l’enseignement un climat propice à leur aspiration, à savoir communiquer des connaissances aux élèves.
La p'tite saucette de Legault
Il aura fallu six jours après le passage des restes de la tempête Debby dans plusieurs régions du Québec pour que François Legault se rende à Louiseville, l’un des sites dévastés, pour y constater les dégâts.
Or sa visite de quelques heures s’est limitée à rencontrer les maires des diverses municipalités environnantes et à tenir un point de presse pour justifier le délai entre l’inondation et sa visite par le fait qu’il suivait «d’heure en heure» les développements des dégâts.
Mais là où le bât blesse avec le plus d’acuité réside dans le fait que le premier ministre a complètement ignoré les sinistrés, arguant qu’il faisait confiance aux maires et qu’ils étaient en mesure de lui faire un «bon résumé de la situation» dans leur municipalité respective. Une attitude cavalière exempte de toute forme d’empathie envers les sinistrés indigne d’un premier ministre responsable.
Henri Marineau, Québec
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