En première position dans les intentions de vote, la Coalition avenir Québec traîne de la patte en matière de dons politiques.
L’engouement populaire pour François Legault et ses troupes ne se traduit pas en argent sonnant dans les coffres du parti, même en pleine année électorale.
Les caquistes n’ont réussi à amasser que 172 792 $ depuis le début de l’année 2018, un plus maigre butin que celui de Québec solidaire.
Avec seulement trois élus au Parlement, les solidaires peuvent compter sur une cagnotte de 200 220 $ cette année.
Bénéficiant généralement d’une caisse électorale bien garnie, le Parti libéral du Québec doit se contenter d’une réserve de 247 150 $ en 2018. C’est beaucoup moins que le trésor de guerre du Parti québécois, relégué au troisième rang dans les intentions de vote, qui a pourtant récolté 547 410 $ en contributions politiques durant la même période.
Chez les péquistes, on affirme que le succès du financement s’explique par le nombre élevé de militants. « On a 80 000 membres ! » lance le directeur des communications Dominique Vallières.
Ni le PLQ, ni la CAQ, ni QS n’ont voulu dévoiler l’ampleur de leur nombre de membres.
L’été dernier, les chiffres avaient toutefois été éventés. Les libéraux avaient alors atteint un plancher historique de 30 000 membres, alors que 16 000 personnes avaient leur carte de Québec solidaire. En janvier 2017, la CAQ disait avoir 11 500 membres.
Pas une priorité
Les caquistes affirment que le financement n’est pas leur priorité. « Si nos adversaires désirent payer des employés à organiser des cocktails de financement et ramasser des chèques, c’est leur choix », a fait savoir le porte-parole Thomas Verville.
Au PLQ, on signale que plusieurs activités de financement sont prévues dans les prochaines semaines. « C’est certain qu’à l’approche de la campagne électorale, on va accélérer notre campagne de financement populaire », de préciser Maxime Roy.
Chez les solidaires, on est très fier des résultats obtenus. « Nous sommes déjà devant la CAQ ; là, notre prochain objectif, c’est de dépasser les libéraux », a fait savoir le co-porte-parole du parti, Gabriel Nadeau-Dubois.
Depuis 2013, la part de financement public des partis politiques a beaucoup augmenté et est calculée en fonction du nombre de votes obtenus aux dernières élections. Les dons sont désormais limités à 100 $ par an. Une contribution additionnelle de 100 $ est permise durant une année électorale.
-Avec la collaboration de Marie-Christine Trottier