Mais à quoi pense Legault? Cet homme a trop tendance à prendre ses rêves pour des réalités. Peut-on le sauver de lui-même? La CAQ, pour ses membres, est-elle seulement un passage éphémère qui, à l'instar d'une salle de réveil, les redirige vers une autre destinée où l'esprit politique reprend vie?

Décidément, M. François Legault devrait écrire dans le monde de l'humour car nous le trouvons comique. Il y a longtemps que je ne m'étais pas esclaffé de la sorte en lisant que M. Legault prône un changement d'adresse des souverainistes du PQ et du Bloc vers la chapelle de la CAQ.

Ses raisons:« les souverainistes n'ont plus de repères et qu'ils doivent faire preuve de pragmatisme». Ce n'est pas tout, M. Legault parle de « crise structurelle » du mouvement souverainiste, selon ses propres mots. Quel culot ce Legault! Ma foi, s'il y a un parti où la crise structurelle est pire qu'un cataclysme c'est bien la CAQ de François. Il n'a certainement pas de leçons à faire aux autres.

Rappelons que la CAQ ne cesse de perdre des membres, le chef tient un discours flou et imprécis, sa boussole ne pointe plus le succès, on repassera pour la qualité de son parti politique; harmonie et unité n'habitent plus chez la CAQ. Les marchands de portes tournantes font des affaires d'or chez la CAQ,

M. Legault rêve naïvement alors que son esprit caracole dans les dédales de l'impossible. Bref, l'invitation de M. Legault est aussi pétillante qu'un verre de champagne de 10 jours. Pour les souverainistes, la CAQ n'est absolument pas l'Eldorado.

«Si on rassemble tous ces nationalistes-là, je pense qu'on est capables d'aller convaincre, peu importe que ce soit Justin Trudeau ou qui que ce soit, de rapatrier certains pouvoirs au Québec pour défendre notre identité», a dit M. Legault. Il appelle à une «refondation majeure» du nationalisme québécois. «Celui-ci ne doit plus viser l'indépendance, mais plutôt la négociation d'une plus grande autonomie du Québec au sein de la fédération canadienne».

À partir de cela, la nouvelle patente à Legault veut que nous soyons capables de négocier avec Justin Trudeau. Ma réponse est: hi, hi, hi!

François est peut-être resté un peu trop longtemps au soleil, je crois! Trudeau va le sortir avec un magistral coup de pied où le dos perd son nom en lui disant: ne reviens plus jamais ici mécréant. On ne discutera jamais avec le Québec, est-ce assez clair?

Qui peut être assez naïf pour croire que Ottawa va négocier avec le Québec sur notre identité, une plus grande autonomie dans la fédération canadienne? Le fédéral verra à conserver ce pouvoir autoritaire sur nous en faisant la gorge chaude. Dans cette optique, malheureusement, François serait considéré comme «un ti-cul à genoux».