La bonimenteuse

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Elle aime ça magasiner !

Pendant que Québec solidaire découvrait deux langues officielles, Gertrude Bourdon, star de la santé, amie de «Gaétan» et friande de magasinage, achevait de jouer la comédie aux caquistes pour embrasser la cause et les valeurs libérales.


Dans un sourire moins vrai que ses perles, la pédégé a avoué d’emblée qu’elle aimait papillonner d’un commerce à l’autre.


«Ceux qui me connaissent savent que j’aime ça, magasiner», a-t-elle lancé dans une moue rappelant la vieille Anglaise de chez Eaton’s.


Remarquez qu’avec un salaire de 6 000 $ par semaine et une pension du fonds consolidé, elle pouvait assouvir ses élans dépensiers sans risque d’insomnie...


Sauf qu’un tel péché mignon peut être mortel en politique. Tout se sait de nos jours et, surtout, tout se voit à la télé. C’est mortel, le mensonge en direct...


Avec tout ce que l’on sait maintenant, il est impossible de croire ce qu’elle dit, la pédégé. Et ce qu’elle dira sera fatalement miné par le doute.


Elle a beau se présenter chez les petites gens, personne ne sera dupe, dans Jean-Lesage ou ailleurs. Et en octobre, parions qu'on ne la verra plus jamais au Village des Valeurs...


Non mais! Elle nous prend pour des crétins gelés avant l'heure! Quand on échange, discute ou rencontre des politiciens professionnels sept fois plutôt qu’une, c’est pas parce qu’on n’a pas envie de leur dire Oui...


Quand on hésite à ce point, quand on frétille comme ça, c’est qu’il y a un intérêt sérieux, une réelle tentation, un désir véritable de plonger. Il y a un «deal», on veut «marquer l'histoire», ni plus ni moins. Autrement, on doit parler de duplicité. D'hypocrisie pure et simple.


Quand on est poli, bien éduqué et qu’on joue fair-play, dès la première fois, voire à la deuxième, on dit le fond de sa pensée. C’est oui ou c’est non. Après tout, faire le saut en politique, ce n'est pas profiter d'une vente-éclair chez Birk's... Et puis, la CAQ de François Legault, ce n’est pas vraiment une nouveauté. 


On n’étire pas les contacts pour rien, sinon pour obtenir quelque chose. On n’a pas besoin de refaire l’exercice sept fois pour savoir à quelle enseigne on loge. À quelles valeurs on croit, à quels amis on tient... Après tout, les élections s'étirent depuis un an...


À moins, évidemment, que tout cela ne soit qu’un magnifique coup monté. Un dernier service rendu à «Gaétan»...


Gertrude Bourdon devra désormais faire campagne avec une encombrante casserole : elle a tenté de méprendre les Québécois sur sa véritable relation avec la CAQ...


Mais à 63 ans, la défaite ne sera pas si terrible, sauf pour l'égo. Les gens comme elle disposent d’un parachute parfaitement sécurisé par le Secrétariat des emplois supérieurs. Et avec l’épinglette de l’Ordre du Canada au corsage, elle n’aura pas de mal à se magasiner un siège plus confortable que ceux de l’Assemblée nationale.


Le pouvoir, cette main toujours plus lourde qui, contrairement à que prédisait le poète Roland Giguère, ne pourrit pas: on reverra sans doute Gertrude Bourdon ailleurs, surtout qu’elle a confié publiquement avoir dit Non deux fois à l’indépendance...  Chez les puissants, un tel aveu vaut son pesant d’or...



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