Ottawa instrumentalise cyniquement l’immigration pour manipuler le Québec bonasse. François Legault n’avait pas le choix de réagir.
La timide réduction de 52 500 à 40 000 immigrants par an annoncée cette semaine par son gouvernement n’est qu’un premier pas, espérons-le.
Quoiqu’en pense le pseudo-indépendantiste Gabriel Nadeau-Dubois qui rêve de voir Ottawa dominer dans ce dossier, personne n’a l’autorité de nous rentrer l’immigration massive dans la gorge. Ce seuil officiel de 40 000 ne tient de toute façon pas compte de l’immigration clandestine ou des transferts venus d’autres provinces.
Arme électorale
Dois-je vous rappeler qu’à la veille du référendum de 1995, Ottawa avait accéléré frénétiquement la naturalisation d’un maximum d’immigrants pour les faire voter massivement, non ?
L’État-nation du Québec doit clairement exprimer ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas comme immigration en fonction de son intérêt supérieur en tant que seul État francophone d’Amérique du Nord (surtout si on ne veut pas que Montréal s’anglicise allègrement en suivant l’exemple de sa ricaneuse mairesse).
Immigration voulue
Le maire de Québec, Régis Labeaume, en France, nous a rappelé il y a quelques jours qu’en allant à la source, en s’éloignant des ronds-de-cuir et de la paperasse, on trouve une foule de bons candidats à l’immigration. Cette immigration de France s’intégrerait relativement facilement. Or, pour Ottawa, pour les libéraux (presque identiques au fédéral et au provincial), pour les solidaires aussi (qui cultivent le mythe d’un « Québec raciste »), cette immigration voulue par le Québec n’est pas alléchante.
Pensons à la jeune Leony Pavithra Lawrence, surnommée l’« immigrante parfaite » par ce Journal. Elle travaillait fort, avait appris le français, elle se destinait à la médecine. Ottawa l’a bien sûr renvoyée au Sri Lanka l’an dernier (on ne sait pas trop pourquoi) malgré une levée de boucliers au Québec pour la garder ! Ce cas est plus qu’anecdotique, selon moi.