Lundi, l'Organisation des Nations Unies (ONU) a rappelé les objectifs qu'elle entretenait à l'égard de la migration internationale.
En effet, le Directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), William Lacy Swing, a demandé aux gouvernements, aux organisations internationales et à la société civile de travailler ensemble « pour trouver de nouveaux moyens créatifs de s'occuper des migrations ».
Du côté de la Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Henrietta Holsman Fore, elle a parlé des difficultés auxquelles les migrants faisaient face pour « se déplacer en toute sécurité et par choix », sous-entendant que de tels déplacements constituaient un droit.
Puis, la Représentante spéciale pour les migrations internationales, Louise Arbour, a rappelé la Conférence internationale des Nations Unies sur les migrations qui doit avoir lieu en décembre au Maroc. Normalement, c'est à cette conférence que sera adopté le tout premier pacte mondial pour des migrations sûres.
La Déclaration de New York
L'origine du pacte mondial pour des migrations sûres de l'ONU s'inscrit dans la Déclaration de New York adoptée lors du Sommet des Nations Unies pour les réfugiés et les migrants qui s'est tenu en septembre 2016. Au cours de celui-ci, les 193 États membres ont convenu à l'unanimité qu'il fallait deux pactes mondiaux : l'un sur les réfugiés et l'autre sur les migrants.
Or, toute la politique de l'ONU sur les migrations, telle que décrite dans la Déclaration de New York, adhère à une logique qui promeut une sorte de fédéralisme mondial, projetant l'État-nation loin en arrière.
Dans cette déclaration, l'ONU interdit « toute discrimination fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l'opinion politique ou toute autre opinion, l'origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation » à l'endroit des migrants. En outre, pour l'ONU, les migrants illégaux devraient tous être traités comme des migrants légaux.
En décembre 2017, les États-Unis ont décidé de se retirer d'un éventuel pacte mondial, car ils jugeaient que celui-ci pourrait nuire à leur « droit souverain » à « faire respecter leurs lois sur l'immigration » et à « sécuriser leurs frontières ».