On devait s’attendre à un subterfuge. Personnellement, je n’attends rien d’autre de Justin Trudeau, le politicien le plus résonnant au pays.
Qu’il soit député de Papineau, une circonscription de Montréal parmi les plus pauvres du Canada, ne fait qu’ajouter à la supercherie.
Dans le cas de Bombardier, son gouvernement a traîné le plus longtemps possible avant de laisser tomber des miettes pour des projets surtout profitables à l’Ontario.
Avions vs autos
À une autre époque, les choses se seraient passées autrement. Mais le Québec n’est plus une menace à l’unité canadienne; le PQ, jadis porteur de l’indépendance, est devenu un club d’Âge d’or utile à la défense des intérêts des centrales syndicales...
Alors qu’il espérait cinq fois plus, le gouvernement Couillard voit Ottawa «prêter» 372,5 millions à Bombardier. C’est 38 fois moins que ce qui a été allongé récemment à l’industrie automobile ontarienne, a rappelé Jean-François Lisée.
Au cabinet Couillard, on parle d’un «pas dans la bonne direction». Une formule polie qui ne masque toutefois pas sa déception.
À l’Assemblée nationale, le premier ministre Couillard s’est dit satisfait, mais ne pouvait raisonnablement dire autre chose.
Les potiches
De toute évidence, Ottawa n’a jamais eu envie d’investir dans Bombardier. Peu importe les 40 députés libéraux de la Belle Province; sont-ils autre chose que des potiches?
Il serait aussi très étonnant que l’inénarrable Trudeau ait eu quelque mot à dire dans cette affaire. Il est meilleur pour dire et dédire.
Durant des mois, il a soutenu que son gouvernement étudiait divers moyens d’aider Bombardier. Deux ans pour aboutir à un prêt remboursable...
Mais cet homme est-il autre chose que des mots creux? Il promet une réforme de la démocratie pour la jeter au panier. Il pose à Paris avant de faire siennes les cibles environnementales de Stephen Harper. Trudeau, c’est le cynisme ordinaire qui sourit à la caméra...
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