Téhéran a confirmé être à l'origine du tir de sept missiles contre des rebelles kurdes en Irak. L'Iran a récemment subi des incursions de groupes armés kurdes, venus du Kurdistan irakien, dans ses propres provinces kurdes.
Les Gardiens de la Révolution islamique ont confirmé ce 9 septembre avoir tiré la veille sept missiles contre le quartier général d'un groupe d'opposition armé kurde iranien en Irak.
«Le quartier général des terroristes [...] a été touché samedi par sept missiles de surface tirés par la division balistique de la force aérospatiale des Gardiens», a confirmé un communiqué publié sur le site officiel de cette armée d'élite iranienne. Cette frappe a fait 11 morts selon une source médicale kurde.
La division des drones des Gardiens a également été impliquée dans cette rare attaque balistique transfrontalière menée sur le sol irakien à partir du territoire iranien.
Un responsable du Parti démocratique du Kurdistan d'Iran (PDKI), installé au Kurdistan irakien et considéré par Téhéran comme une organisation terroriste, avait annoncé la veille que 11 membres de son mouvement avaient été tués par des roquettes tirées sur leur siège à Koysinjaq alors qu'il étaient réunis en congrès. Il avait accusé l'Iran d'être à l'origine de l'attaque.
«Le châtiment des transgresseurs a été planifié à la suite des actions maléfiques perpétrées ces derniers mois par des terroristes de la région kurde [d'Irak] à la frontière de la République islamique [d'Iran] », a encore précisé le communiqué des Gardiens de la Révolution.
De nombreuses «équipes de terroristes» ont récemment été envoyées à partir de la zone autonome kurde d'Irak dans les provinces iraniennes de l’Azerbaïdjan-Occidental, du Kurdistan et de Kermanshah, selon l'armée d'élite iranienne.