L'immobilisme, l'art québécois !

Tribune libre

Tout d'abord, je vais me présenter, je m'appelle Régis Bouchard, étudiant, 21ans, originaire du Saguenay, j'habite maintenant Montréal. Je suis souverainiste, ma carte de ma membre du Parti Québécois est échue, je ne la reprendrai pas. Pourquoi ? Parce que j'ai hâte qu'un parti politique peu importe lequel, prenne le taurau par les cornes et qu'il fasse un ménage digne de ce mot.
Radical ? Désespéré ?
Oui, probablement. Au risque de me faire traiter d'adéquiste, j'affirme quand même que depuis le référendum de 1995, mise a part la question nationale, rien ne différencie réellement Ple PLQ du Q. Bien sûr, il y a eu quelques mésententes, comme le vente du Mont Orford, mais ces prises de positions sont d'abord et avant tout, des tentatives de sympathies auprès du public pour attirer du capital politique.
Quand le Parti Québécois a-t-il eu le courage d'affirmer qu'il est vrai que nous sommes irresponsables financièrement ? Assumons que le modèle bureaucrate des 1980 est désuet, qu'il nous nuit, qu'il est inefficace et qu'il est, surtout hors de nos moyens ! Quand arrêterons-nous de nous laisser guider par les centrales syndicales, par la gogauches du parti pour prendre enfin une direction réaliste, une direction que les générations futures, nous remercierons d'avoir pris ?
Osons aller de l'avant, osons laisser cette gogauche aller trouver Amir, Francoise et leur fumeux de blé d'inde ! Dans ce québec judeo-chrétien, ou il est mal vu d'être riche, d'être bon et meilleur que son voisin, j'ai hâte au jour ou nous essaierons de compétitionner le monde, où nous essaierons d'être les meilleurs en santé, en éducation et à ce moment, peut-être que le cadre que nous propose le Canada sera trop petit pour nous, il sera une limite dont nous pouvons nous passer, mais nous sommes loin de ce jour.
Nous profitons de la péréquation, nous profitons de la richesse de nos voisins, sous prétexte de chantage référendaire, nous quémandons, nous pleurnichons, mais au fond, qu'est-ce qu'on mérite ? On mérite ce qu'on a, nos dettes, nos infrastructures déficientes, nos routes mal asphaltés, nos hôpitaux mal gérés, un système d'éducation mal réformé et pourquoi ? Parce que nous refusons de prendre les décisions qui s'imposent, parce que nous cherchons toujours le consensus parfait, parce que nous passons plus de temps à se demander ce qu'il faut faire, en débattre, à jouer entre le reculons et l'avant, qu'à prendre des décisions.
Durant ce temps, des peuples culturellement moins riches, moins différents, partout dans le monde, deviennent souverains, parce que leurs agissements, ce qu'ils sont, ce qu'ils représentent, les rendent indépendants et fiers de l'être. Nous ici, on rêve d'être indépendant, de construire un pays, de faire avancer le Québec, mais le jour où nous aurons fini d'en parler et de le penser pour enfin agir concrètement, il sera trop tard, si ce n'est pas déjà le cas.


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1 commentaire

  • Sylvie Tremblay Répondre

    15 janvier 2010

    Bravo monsieur Bouchard,
    C'est avec des jeunes comme vous qu'enfin on pourra avoir notre pays très bientôt !
    Vive la République Française d'Amérique !
    Jeanne du Lys
    ex-vp ADQ