L'extrême faiblesse du Canada anglais

Chronique de Jean-Jacques Nantel

L'anxiété actuelle des indépendantistes serait bien moindre s'ils comprenaient à quel point la géographie et l'histoire s'opposent à la survie d'une construction artificielle comme le Canada. Ce dernier est anormal et dysfonctionnel tant au niveau de sa géographie, de son peuplement que de son Etat. Et cela ne cesse d'empirer avec le passage du temps.
Un pays marqué pour la durée possède en effet un territoire qui s'appuie sur la géographie pour concentrer l'énergie (ou, si on veut, la richesse) qui existe naturellement dans une région donnée. C'est un collecteur d'énergie dont les habitants accumulent les petits profits en descendant des régions périphériques vers un espace plat et de basse altitude qui, souvent, est traversé par un fleuve dont l'écoulement facilite encore les déplacements. Parce que cette structure en pente incite les économies et les populations à se développer en tournant le dos au reste du monde, elle finit le plus souvent par provoquer l'apparition d'un peuple distinct. C'est encore plus vrai si le pays est entouré par des déserts, des océans ou des montagnes parce que la difficulté de les traverser incite chacun à rester chez soi. Ce sont les pays qui créent les peuples et non l'inverse.
A l'opposé, un pays impérial est édifié par la force et s'oppose à la géographie. Les conquérants s'y enfoncent en ligne droite en étirant démesurément leurs lignes de communication. Ils y remontent les fleuves à contre-courant, en allant des côtes vers l'intérieur, et traversent les chaînes de montagnes dans le sens perpendiculaire. Une telle entreprise est si coûteuse que les conquérants s'appuient habituellement sur une source extérieure et abondante d'énergie, le plus souvent un noyau national étranger dont ils remboursent les dépenses par un pillage systématique du territoire envahi.
Même s'ils sont des voleurs, les impérialistes restent malgré tout soumis aux lois d'économie qui régissent tout le monde vivant. Ils cherchent donc à réduire leurs dépenses en attaquant l'été, de jour et par beau temps. Ils s'arrangent pour traverser des pays déjà peuplés de façon à pouvoir s'y approvisionner par la force et ils s'enfoncent dans le continent en suivant les lignes de moindre résistance; c'est-à-dire en passant par les fonds de vallées, les gués de rivières, les cols de montagnes, etc.
A grande échelle, leurs déplacements obéissent à certaines lois à peu près aussi constantes. Comme il est coûteux, long et désagréable de changer de technologie et de culture, les conquérants ont fortement tendance à suivre des bandes climatiques parallèles à l'équateur. C'est surtout vrai s'ils désirent peupler eux-mêmes les territoires conquis. Dans les rares cas où un envahisseur change de bande climatique, on le voit se diriger de préférence vers le sud. Etant un animal d'origine tropicale, l'Homme a en effet de la facilité à s'acclimater à un climat plus chaud puisqu'il lui suffit de se défaire d'éléments culturels acquis comme ses vêtements ou ses abris chauffés. Il faut que les richesses d'un pays froid soient vraiment tentantes pour que les humains acceptent d'y émigrer en masse. Pour résumer, nous dirons que, dans le sens est-ouest, les humains se déplacent beaucoup et se copient; ce qui fait que les peuples et les économies finissent par se ressembler. Dans le sens nord-sud, ce sont plutôt les produits qui se déplacent; chacun commerçant avec des régions dont les économies et les cultures sont à la fois différentes et complémentaires.
Les frontières artificielles
Quand, au cours de leur expansion, des conquérants se butent à des obstacles comme des déserts, des montagnes, des océans ou de grands fleuves, leur tendance est d'en faire les frontières de leur empire. Malheureusement, ces obstacles ne sont pas tous aussi efficaces pour isoler un territoire conquis. C'est surtout le cas des grands fleuves qui, s'ils nuisent aux mouvements dans un sens perpendiculaire à leurs rives, les facilitent par contre énormément dans le sens de leur écoulement. Comme nous l'avons laissé entendre, les fleuves sont des axes de communication qui incitent leurs populations riveraines à se mêler pour former un seul peuple homogène. Ce qui est arrivé aux frontières de l'empire romain illustre bien cela puisque celles qui prenaient appui sur le Rhin, le Danube et l'Euphrate ont disparu avec la formation, sur leurs deux rives, de denses peuplements germaniques, slaves ou arabes alors que celles qui étaient installées sur la côte atlantique, sur les Alpes ou dans les sables du Sahara sont encore utilisées de nos jours.
Quand deux empires en expansion se rencontrent sur un même territoire, leurs dirigeants préfèrent habituellement éviter les conflits et s'entendre sur un partage des zones d'influence. Travaillant à partir de cartes, leurs diplomates, qui connaissent peu de choses aux pays disputés, se hâtent alors de des traités qui sont basés, pour l'essentiel, sur les rapports des forces qui existent entre les puissances signataires; la plus forte réussissant presque toujours à repousser les frontières à son avantage au niveau des zones peu peuplées. C'est ce genre de négociations pressées qui ont été à l'origine des nombreuses frontières rectilignes qui, un peu partout sur la planète, traversent sans logique des montagnes, des fleuves ou des plaines.
A la longue, ce genre de frontières artificielles deviennent des nuisances sans cesse plus coûteuses et agaçantes pour les populations autochtones dont la tendance est de vouloir les redessiner en fonction de leurs intérêts. Imagine-t-on le cauchemar administratif auquel doit faire face quiconque veut développer une mine ou une terre agricole située directement sur une frontière rectiligne? Et que dire des problèmes de contrebande que doivent affronter des Etats voisins quand la frontière rectiligne qui les sépare traverse un village incontrôlable comme Akwesasne?
C'est parce qu'ils gaspillent beaucoup d'énergie pour lutter à la fois contre la nature, leur étalement et leur étirement que des pays comme le Canada sont fragiles et éphémères. Ils déconcentrent l'énergie au lieu de la concentrer; ils favorisent le vol plutôt que la production.
Les différentes colonisations de l'Amérique du Nord
Les colonisations préhistoriques de l'Amérique du Nord – il y en eut plusieurs - furent toutes le fait de petits groupes tribaux, primitifs et ignorants qui, après avoir traversé le détroit de Béring, descendirent vers le sud en longeant les rives du Pacifique ou les Rocheuses pour finalement s'éparpiller dans toutes les directions.
La colonisation française, qui s'appuyait sur un Etat civilisé, fut beaucoup plus systématique et planifiée. Elle avait un but commercial et visait à écrémer les richesses du continent au profit de la France. Etant alors la plus grande puissance d'Europe, cette dernière put facilement s'emparer des points stratégiques (Québec, Nouvelle-Orléans) qui commandaient l'accès du Saint-Laurent et du Mississippi; ce qui lui permit de drainer vers ses comptoirs, sur une énorme surface, une partie appréciable de l'activité commerciale des Amérindiens de l'intérieur. Ne songeant qu'au commerce, la France installa ses rares colons dans un Canada au climat froid et dans une Louisiane subtropicale.
La colonisation britannique fut d'une toute autre nature puisqu'il s'agissait d'une entreprise de peuplement intégral, paysans compris. Alimentée pendant des siècles par d'immenses vagues migratoires, cette colonisation avait sa propre logique interne qui la faisait progresser d'est en ouest à l'intérieur d'une bande climatique semblable à celle de l'Europe occidentale. Cela allait déterminer tout l'avenir du continent.
Tournant le dos à l'Europe qu'ils avaient quittée sans espoir de retour, les colons américains avançaient pas à pas vers l'intérieur du continent par le fusil, la hache et la charrue. Progressant sur un large front, cette irrésistible poussée devait pulvériser tous les obstacles qu'on allait lui opposer. Après avoir défoncé l'illusoire arc défensif français qui prenait appui sur l'Ohio et le Mississippi, elle allait provoquer l'expulsion des autorités britanniques après que celles-ci eurent décidé de calmer les Amérindiens de l'intérieur en interdisant toute colonisation à l'ouest des Alleghanys. Dès l'expulsion de l'Angleterre, les aborigènes furent agressés, massacrés et refoulés sans ménagement alors qu'au sud, la ruée des colons américains obligeait l'Espagne, puis le Mexique à céder d'énormes territoires.
Comme les Américains n'eurent jamais l'intention de remonter vers le nord, les Britanniques des 18ème et 19ème siècles purent conserver leur conquête du Canada français dont ils organisèrent le pillage pour financer la colonisation de l'extrême sud de la bande climatique froide que négligeait la colonisation américaine. C'est l'origine de la structure extrêmement étirée du Canada actuel où plus de 80% de la population s'éparpille par petits paquets sur une étroite bande de territoires (5000 kilomètres de long par 300 kilomètres de large) qui suit frileusement le tracé de la frontière canado-américaine.
La géographie aberrante du Canada
Vivant dans un pays naturellement isolé, le peuple québécois disposa des cent cinquante premières années de son existence pour occuper les deux rives du Saint-Laurent. Constamment bousculé par la brutale expansion des Etats-Unis, le jeune Canada anglais n'eut jamais cette chance et dut se développer de façon anormale.
Parce qu'on leur a répété à satiété que le Canada central formait une unité économique – c'est le fameux corridor Québec-Windsor - les Québécois ont rarement conscience que le Québec, qui occupe les deux rives du Saint-Laurent, est relié par ce dernier aux deux rives des Grands Lacs et non pas seulement à sa rive nord, où est implantée une seule véritable grande ville, Toronto. Sur la rive sud des Grands Lacs se trouvent en effet d'immenses cités industrielles comme Chicago, Détroit, Buffalo, Cleveland ou Milwaukee.
Loin d'être le coeur naturel du Canada, l'Ontario fait partie de la région des Grands Lacs à laquelle ses intérêts l'attachent sans cesse plus fermement (qu'on songe à l'industrie automobile). Cette réalité économique est parfaitement évidente pour quiconque prend la Transcanadienne entre le lac Supérieur et le Manitoba, car on peut alors s'apercevoir qu'elle traverse un immense territoire vide et que fort peu de véhicules l'empruntent. La raison de cet état de fait est simple: les gens de l'Ouest n'ont à peu près rien à faire en Ontario étant donné que leurs intérêts sont ailleurs.
A l'ouest des Grands Lacs s'étendent d'immenses plaines que ne structure aucun grand fleuve navigable comme le Saint-Laurent ou le Mississippi. Tous les déplacements y sont coûteux. Pire: on y trouve beaucoup de frontières rectilignes qui furent jadis tracées à l'aveugle par des diplomates ou des politiciens lointains. A la frontière canado-américaine qui longe bêtement le 49ème parallèle s'ajoutent celle, tout aussi arbitraire, qui sépare le Yukon de l'Alaska et celles, nombreuses, qui séparent les provinces et les territoires du Nord. A l'extrême ouest du pays, enfin, les Rocheuses, qui ont une orientation nord-sud, isolent le pays naturel que forme une Colombie-britannique de climat tempéré.
Des peuplements aux intérêts divergents
Pour conquérir et maintenir ensemble un pays aussi mal foutu, il faut pouvoir s'appuyer sur une source extérieure et abondante de puissance. Dans le cas du Canada, ce fut longtemps l'empire britannique. Au 19ème siècle, la Grande-Bretagne dominait tous les aspects de notre vie collective. Les immigrants, les marchands, les gouvernants, les technologies, les produits industriels, les lois, les modes; tout nous venait alors d'Angleterre et se diffusait dans le pays par l'intermédiaire d'un long serpentin de voies ferrées. Mais l'empire a vieilli et décliné pour finalement disparaître; ce qui fait qu'aujourd'hui, l'Angleterre a beaucoup moins d'importance pour nous que le Japon, la Chine ou Haïti.
Maintenant que le flot d'immigration en provenance d'Europe s'est pratiquement tari, le sang d'Angleterre ne se rend plus aux extrémités de l'interminable serpent de territoires qu'on appelle le Canada pour en assurer l'homogénéisation. Au vieil axe de colonisation de sens est-ouest s'en sont substitués d'autres dont les plus importants ont une orientation ouest-est ou sud-nord.
Recevant peu d'immigrants par suite de leur pauvreté relative, les provinces atlantiques, tout comme les régions du Québec, ont conservé leurs peuplements européens d'origine alors que le reste du pays a été remodelé par une immigration qui se concentre presque toute dans ses grandes villes. La région de Toronto, qui reçoit une énorme proportion de l'immigration totale, est ainsi devenue un ensemble multiculturel sans unité et sans âme où chacun ne songe qu'à faire du fric. De son côté, Montréal accroît sa spécificité relative en accueillant des Haïtiens venus du sud et des Arabes francophones venus de l'est. Quant à Vancouver, elle voit affluer des masses compacts d'Asiatiques venus de l'ouest.
L'affaiblissement de la langue anglaise, naguère si prépondérante, s'ajoute à ces forces centrifuges tant au Québec, où une forte proportion des immigrants se joignent désormais à la majorité francophone, au Nunavut où l'inuktitut a repris ses droits et en Colombie-Britannique où les Chinois rêvent de faire du mandarin une langue officielle. Même en petit nombre - rappelons-le - les Chinois se sont toujours mal assimilés et ce, partout sur la planète. Or, dans la Colombie-Britannique actuelle, ils sont de plus en plus nombreux et concentrés en plus de bénéficier de l'appui intéressé d'une Chine en ascension rapide où un milliard et demi d'émigrants potentiels savent que Vancouver est reconnue pour être la ville ayant la meilleure qualité de vie du monde. En plus d'être la province la plus éloignée du Canada central (et de l'Europe), la Colombie-britannique est aussi la plus isolée à cause de l'imposante barrière des Rocheuses. Elle est la seule dont l'économie soit totalement tournée vers le bassin pacifique. Plus encore que le Québec, cette province excentrique est travaillée par des tendances de fond qui l'éloignent peu à peu du Canada.
Etant en contact quotidien avec des clients étrangers différents, les habitants des régions canadiennes tournent désormais leurs regards dans des directions différentes: les Maritimes regardant vers l'Atlantique, le Québec vers la Nouvelle-Angleterre, l'Ontario vers le bassin des Grands Lacs, les Prairies vers leurs marchés pétroliers du Sud et la Colombie-Britannique vers l'ouest. Un phénomène du même genre s'observe dans la bande climatique de l'Extrême-Nord où le Yukon forme une unité avec l'Alaska et où les Inuit du Nunavut rêvent ouvertement d'une union politique qui rassemblerait tous leurs frères éparpillés entre le Groenland et la Sibérie. Rien n'est plus révélateur de la réorientation des économies des régions canadiennes que la carte des pipelines d'exportation de l'Ouest dont la quasi-totalité traverse la très artificielle frontière canado-américaine.
Avec la constitution de peuplements régionaux aux origines et aux intérêts aussi divergents, le melting-pot canadien anglais fonctionne de plus en plus mal. Ce sont ces incontournables réalités - et non la générosité de ses politiciens compteurs de votes - qui ont amené l'adoption de la politique multiculturelle dont fait mine de s'enorgueillir le Canada anglais.
Ses habitants parlent d'ailleurs de plus en plus volontiers des Maritimes, des Prairies ou du Grand-Nord en dépit du fait que ces unités géographiques ne correspondent pas à des entités politiques officiellement reconnues. Quand de telles évidences s'installent dans une culture, on peut être assuré que l'heure d'un remembrement généralisé du territoire approche.
Un Etat dysfonctionnel
Dans un pays étendu sur cinq fuseaux horaires et soumis à des forces centrifuges aussi puissantes, le gouvernement fédéral réagit comme toutes les bureaucraties de l'histoire et cherche à survivre à la disparition du besoin qui lui a donné naissance. C'est une des raisons qui le poussent à refuser toute modification de sa vieille constitution impériale du 19ème siècle. Ce même entêtement l'amène à agir de façon contradictoire en insistant pour centraliser les pouvoirs à Ottawa alors que les lois du bon sens et de l'économie l'incitent plutôt à rapprocher les services et leur gestion de la population; par exemple en dotant chaque région d'un système postal et de stations de télévision pratiquement autonomes. Les gaspillages causés par l'étirement artificiel du Canada et par un inutile chevauchement de ministères sont à l'origine des économies anticipées par les deux paliers de gouvernement dans le dossier très actuel de l'harmonisation de la TPS et de la TVQ.
Symbole d'un pays anormal, Ottawa, la capitale canadienne, est elle-même une création artificielle de politiciens qui l'ont naguère fait construire au milieu de nulle part. Ottawa est le contraire d'une ville conçue pour durer. C'est l'opposé d'une ville de détroit et de premier pont comme Québec ou d'une ville stratégique de grand fleuve comme Montréal; des cités qui devraient durer tant qu'il y aura des hommes pour les habiter.
La coalition anti-québécoise se défait lentement
Si, en dépit de tout cela, la mise à jour du système politique canadien n'a toujours pas été faite, c'est parce que les Maritimes, l'Ontario et le West Island montréalais refusent de laisser échapper le riche et puissant Québec qu'ils parasitent et dominent à dix ou vingt contre un depuis un quart de millénaire. Heureusement, la cohésion et la puissance relative de cet anneau périphérique sont en train de s'affaiblir.
L'Ontario manufacturière, dont la puissance assurait naguère l'intégrité du Canada, accompagne dans son déclin la zone industrielle du sud des Grands Lacs que les Américains ont surnommée ¨the rust belt¨; c'est-à-dire la ceinture de territoires où rouillent de multiples carcasses d'usines abandonnées. De son côté, Terre-Neuve, qui goûte pour la première fois à la richesse grâce à l'exploitation de ses hydrocarbures, ne semble guère intéressée à partager ses sous avec le reste du Canada. Quant à l'Ouest canadien, sa rapide croissance démographique et économique l'amène à critiquer de plus en plus durement les querelles d'unité qui agitent l'Est du pays et dont il subventionne les gaspillages avec les revenus de son pétrole. Avec l'éloignement vers l'ouest du centre de masse de la population canadienne anglaise, le Québec devient une source d'embêtements sans cesse plus lassante et inutile. L'indifférence croît.
Les Québécois n'auraient-ils donc qu'à attendre pour obtenir leur indépendance? Se laisser voler et mépriser est effectivement une solution; une solution coûteuse et lâche, mais une solution quand même. C'est celle que nous proposent nos fédéralistes; celle qui les exalte!
***
Jean-Jacques Nantel, ing.
Février 2011


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2011

    Bravo encore une fois Monsieur Nantel. Votre texte donne une bouffée d'air frais à ces temps moroses que nous vivons présentement. Quand on regarde et constate toute l'hypocrisie de nos gouvernements manipulés par des chefs d'orchestre à la Gesca, votre positivisme nous éclaire merveilleusement bien et nous donne de l'espoir à voir enfin naître un pays du Québec dans toute sa splendeur.

  • Éric Messier Répondre

    16 février 2011

    M. Nantel, vous devriez publier tout ça dans un livre.
    Et si vous ne trouvez pas de "vrai" éditeur, il y a d'autres alternatives.
    Bonne chance et bonne continuation.