Dans le Journal de Montréal du mardi le 13 novembre 2007 est paru un texte
sur Jean Charest titré: «Son contrat a été rédigé en anglais».
On apprend dans ce texte que le contrat de 255 000$ conclu avec le réseau
Corus pour la diffusion de la propagande dénationalisante de Jean Charest
a été rédigé en bonne partie en anglais.
Ce contrat publicitaire pour le bureau du premier ministre fut géré par
Carat Stratégem, une agence publicitaire avec laquelle le PLQ de Jean
Charest fait affaire depuis 2004.
C'est le député adéquiste de Trois-Rivières, Sébastien Proulx, qui a
révélé l'affaire en publiant le contrat en date de jeudi dernier à
l'Assemblée nationale, faisant remarquer que le contrat avait été rédigé
en anglais, his master's voice.
Dans cet article de la presse canadienne (PC) paru au Journal de Montréal,
on nous fait part que la sous-ministre des Services publics, Diane Jean, a
écrit dès le lendemain au président de Carat Stratégem pour protester en
disant que cette «situation» a entraîné des conséquences au sein de
l'appareil gouvernemental, sans préciser à quelles conséquences elle
faisait allusion. Dans cette lettre, Mme Jean rappelle à M. Jacques
Dorion, président de Carat Statégem, que le Québec s'est doté de politiques
pour l'usage du français dans l'administration publique et elle requiert un
ajout au contrat à savoir que dorénavant, Carat Stratégem doit rédiger ses
contrats en français quand ils font affaire avec le bureau du premier
ministre.
Du côté de Corus, la porte-parole Anick Bélanger s'est défendue en
expliquant que l'essentiel des contrats que Corus signe au Québec sont
rédigés en français. Elle impute la rédaction en anglais du contrat de M.
Charest à un nouveau système informatique qui serait le seul permettant de
relier les onze stations du réseau Corus.
Suite à la lecture de cet article, je me suis demandé pourquoi la chaîne
radiophonique québécoise Corus utilise un système informatique en anglais
pour rédiger ses contrats publicitaires, la question se pose d'autant plus
quand on considère que Corus fait affaire avec le gouvernement du Québec ou
le PLQ.
Au quotidien électronique Le Matinternet, on rapporte quelque chose que le
Journal de Montréal a passé sous silence, c'est que M. Sébastien Proulx a
également déclaré que les 255 000$ engagés dans cette opération de
propagande de Jean Charest proviennent non pas du PLQ mais de l'ensemble
des contribuables du Québec. Avec pertinence, M. Proulx ajoute que cette
facture devrait être refilée au PLQ.
Pour sa part, le député péquiste de Chicoutimi, M. Stephane Bédard, a
soutenu que «l'achat des capsules d'information du premier ministre sur le
réseau Corus avec les deniers publics est tout simplement indécent. Le
gouvernement utilise l'argent des contribuables pour vendre sa salade, un
point, c'est tout.»
Il y a des gens qui disent que Mario Dumont ne devrait pas défaire le
gouvernement Charest à cause de sa gestion des commissions scolaires. Il y
en a qui vont jusqu'à dire que M. Dumont serait irresponsable d'utiliser ce
prétexte. Pourtant, Mme Marois avait elle-même évoqué la possibilité de
faire tomber le gouvernement Charest pour sa gestion de la crise
forestière.
En tant que membre du Parti Indépendantiste, je crois que ce petit jeu de
frileux a assez duré, dans le sens que le PQ et l'ADQ devraient s'entendre
en vue de défaire le PLQ le plus vite possible et ce, pour l'ensemble de
son oeuvre.
Daniel Sénéchal
Montréal
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L'engrenage mis à jour
«Son contrat a été rédigé en anglais»
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1 commentaire
Lionel Lemay Répondre
13 novembre 2007Il serait plus sage pour le Parti Québécois d'exiger que le gouvernement lui verse un montant égal à celui payé au PLQ pour faire sa propagande sur les ondes de Corus. Une élection trop hâtive donnerait probablement un autre gouvernement minoritaire, selon les derniers sondages.
Une élection coûterait beaucoup plus cher aux citoyens qu'un autre montant de $255,000 qui serait alloué au Parti Québécois pour faire connaître sa politique et faire la promotion de la souveraineté, au même titre que le PLQ fait la promotion du fédéralisme.
Le PQ a grandement besoin d'experts en communications et relations publiques pour communiquer avec le peuple, lui dire que son but ultime est la souveraineté et comment il entend procéder pour y arriver, tout en prônant les avantages d'un Québec indépendant. Il ne faut pas se fier aux journaux majoritairement fédéralistes pour faire la promotion de la souveraineté.
Je crois qu'il sera toujours temps de faire tomber le gouvernement après la période des fêtes si John Charest refuse toujours de débattre du projet de loi 195.