La candidature de Pierre-Karl Péladeau représente une occasion historique à ne pas manquer.
D'abord le candidat s'est engagé résolument et sans détour à faire l'indépendance. C'est justement ce qui manquait au Parti Québécois. Simon-Pierre Savard-Tremblay a bien diagnostiqué le problème dans Le souverainisme de province [1]. À l'origine du PQ,
«L'élection du PQ aurait engagé le Québec sur la voie de la réalisation de facto de l'indépendance et aurait placé Ottawa devant un État détenant un véritable rapport de force.» (p.131)
Mais après l'élection de 1973, le PQ est tombé dans la stratégie du «référendisme étapiste» et du bon gouvernement avec les échecs que l'on connaît. PKP vient donc recentrer le PQ sur sa mission essentielle et son engagement consiste à aller chercher le mandat de faire l'indépendance auprès des membres et ensuite de la population.
Il s'agit d'un homme de convictions. On sent la proximité avec le regretté Pierre Falardeau [2]:
«Pourquoi l'indépendance? Pourquoi la liberté? Quelle question idiote! À l'indépendance vous préférez sans doute la dépendance? Vous préférez délibérément la minorisation, la domestication, la soumission? Pourquoi l'indépendance? Parce que c'est une question de vie ou de mort.» (p.10)
Si vous doutez que nous sommes dans un système d'exploitation, voici un article révélateur [3]. La liberté est une aspiration universelle et la libération du Québec rendrait service au monde en général.
PKP inspire la confiance parce qu'il n'a pas la langue de bois, ce qui est rafraîchissant et rassurant. Mais surtout ses actions témoignent de sa sincérité. Il quitte le confort d'une situation privilégiée et s'astreint aux difficultés de la vie politique pour servir le bien commun. De nombreux gens d'affaires se contentent d'exploiter le système et de tirer les ficelles dans l'ombre.
PKP est un homme d'action capable de fonctionner dans la realpolitik. Pour lui la politique est «l'art du possible». Son discours paraît moins séduisant que celui d'une gauche utopiste. Mais il s'inscrit dans la réalité pratique. Il ne prétend pas changer toutes les règles du jeu d'un seul coup mais commencer par redonner le pouvoir à la majorité. Il a le savoir-faire et les qualités de leadership de son rôle d'entrepreneur à succès. Il a aussi la détermination et l'enthousiasme.
C'est aussi un rassembleur. Voilà un entrepreneur qui tend la main aux siens pour accomplir leur destin commun. C'est un geste exemplaire. La société a besoin que tous s'unissent pour la cause commune. Ceux qui refusent de dépasser leurs différents de classe ou d'intérêts font le jeu de l'oligarchie et du statu quo. Parions qu'il saura aussi rallier les néo-Québécois qui ont choisi notre société d'accueil et qui ont aussi intérêt au succès et à l'harmonie de cette société.
Donc PKP est le candidat idéal pour réaliser l'indépendance. Son but est clair. Il agit par conviction. Ses actions témoignent de sa sincérité. Son expérience d'entrepreneur à succès en fait un leader naturel. Et il est solidaire de son peuple.
Mais il ne peut réussir seul. Il a besoin de notre appui à tous. La course à la chefferie qui s'achève était un exercice nécessaire. Les points de vue des différents candidats sont légitimes et pourront s'exprimer pour déterminer les orientations futures. Mais il faut dépasser nos intérêts particuliers pour réaliser l'intérêt supérieur de l'indépendance. Il faut donner un mandat et un élan décisifs au champion de la cause. Sinon, comment pouvons-nous espérer que la population en général comprenne et embarque dans le projet?
[1] Simon-Pierre Savard-Tremblay, Le Souverainisme de province, Les Éditions du Boréal, Montréal, 2014, 226 pages.
Pour en finir avec le provincialisme et la petitesse
[2] Pierre Falardeau, Rien n'est plus précieux que la liberté et l'indépendance, VLB Éditeur et Pierre Falardeau, Montréal, 2009, 256 pp.
[3] #PASSIONNEMENT SATANIQUE - Le sommet de la pyramide : les Rothschild, la Couronne britannique, le Vatican, http://www.chaos-controle.com/archives/2015/04/07/31853085.html
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2 commentaires
Pierre Cloutier Répondre
12 mai 2015Excellent article. C'est tout à fait cela. Toujours rester dans le réel et ne pas tomber dans le dogmatisme qu'il soit de gauche et ou droite. PKP allie les convictions de la gauche au sens des responsabilités de la droite. C'est pour cela qu'il est un homme dangereux pour les fédéralistes.
Pierre Cloutier
Archives de Vigile Répondre
11 mai 2015PKP est la personne qu'il nous faut pour réaliser l'indépendance du Québec. Il faut transgresser les sentiers battus. Il va falloir jouer dur. Nous avons affaires à des gens sans scrupules, qui contrôlent tout presqu'une dictature. La justice, la police, les Conseils d'administration des sociétés d'État (Hydro, SAQ, Conseil Statut de la femme, les droits de la personne,sociétés de transport, caisse de dépôt, la majorité des maires de municipalités etc......en plus des médias vraiment libéral et fédéralistes. Il faut s'unir derrière lui.