Un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse pourrait être organisé après que le Royaume-Uni aura quitté l’Union européenne. En 2016, 62% des électeurs écossais s’étaient prononcés contre le Brexit.
Alors que le Parti conservateur britannique est en train d’élire son nouveau Premier ministre qui devra mettre en œuvre le Brexit, la question de l’indépendance est à nouveau à l’ordre du jour en Écosse, indique Bloomberg.
Dans son discours à l’European Policy Centre (EPC), la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a déclaré le 11 juin que la sortie de l’UE allait à l’encontre des intérêts de son pays.
«C’est pourquoi le gouvernement écossais se prépare à donner au peuple […] le choix de devenir un pays indépendant», a-t-elle précisé.
Fin mai, elle a déclaré que le référendum pourrait avoir lieu avant la fin de l’année 2020.
La majorité écrasante des Écossais (62%) ont voté contre la sortie de l’UE lors du référendum sur le Brexit en 2016.
Le dernier référendum sur l’indépendance de l’Écosse a eu lieu en 2014. À l’époque, 55% des électeurs s’y étaient opposés.
Mais comme l’indique Bloomberg, l’opinion des Écossais a basculé en raison du Brexit.
«Il y a un changement clair concernant le soutien à l’indépendance», indique Simon Pia, l’ancien directeur de communications du Parti travailliste au Parlement écossais. Il a d’ailleurs voté contre l’indépendance en 2014 mais a changé d’avis depuis.
Bloomberg ajoute que si Boris Johnson était élu leader du Parti conservateur et, par conséquent, Premier ministre britannique, les aspirations indépendantistes de l’Écosse risquaient de se renforcer davantage.
Dans le même temps, l’agence indique que l’économie écossaise est «le talon d’Achille» du pays. Son industrie pétrolière, qui pourrait financer la séparation avec le Royaume-Uni, est en déclin.