L'avantage d'être méprisés par le Canada anglais

Chronique de Jean-Jacques Nantel

Il est toujours bon d'être sous-estimé par un adversaire. Parce que leurs ancêtres de 1763 ont expulsé nos élites pour pouvoir plus facilement nous voler et nous exploiter, les Canadiens anglais ont pris l'habitude, depuis un quart de millénaire, de nous regarder comme un peuple d'incapables et d'ignorants. Pour eux, notre infériorité relève du domaine de l'évidence et ne se discute même pas. Toute une propagande a d'ailleurs été élaborée pour nous dénigrer et nous faire croire que nous n'en valions pas la peine.

Alors que le Fédéral et ses sbires québécois sont responsables de la quasi-totalité de nos scandales de corruption (commandites, industrie de la construction, gaz de schistes, pétrole du golfe, etc), les journalistes des autres provinces annoncent au monde que le Québec est la province la plus corrompue du Canada. Alors que le Canada anglais nous appauvrit artificiellement depuis un quart de millénaire, son gouvernement s'est récemment déclaré navré de découvrir que les six villes les plus mal foutues du Canada se trouvaient toutes dans le Québec francophone. Même si les deux paliers de gouvernement nous volent nos taxes pour enrichir les 8% d'Anglophones du Québec (villes défusionnées, trois universités,18 hôpitaux, un mégacentre hospitalier, etc), on ose se scandaliser du fait que les urgences des hôpitaux francophones sont plus bondées que celles du West-Island. Et ça continue avec l'Hydro-Québec qui serait mal gérée, notre endettement supposément intolérable, nos impôts plus lourds, etc.

Bien qu'agaçante, cette propagande a au moins le mérite de cacher à nos adversaires le fait que, dans de multiples domaines, le Québec a pris un net avantage sur eux.

Notre économie est plus solide que la leur

Cela commence par l'économie puisqu'une partie de la richesse du petit Canada anglais provient des vols commis chez nous: vol de notre voie maritime et de notre Transcanadienne qui servent à nos voisins mais dont on nous fait payer toutes les dépenses, transfert en Ontario de nos sièges sociaux, de notre bourse, de nos vols internationaux, de nos élévateurs à grains, de notre part du Pacte de l'automobile; vols de nos taxes fédérales pour développer la région d'Ottawa, le Grand Nord ou les réseaux internationaux du Canada anglais; etc. Toutes ces subventions déguisées aux économies de nos voisins ont obligé la nôtre à devenir plus performante et diversifiée; ce qui lui a, entre autres, permis de mieux résister que ses concurrentes aux dernières crises économiques.

Comme tout ce qui pouvait être volé ou déménagé en Ontario l'a déjà été, les Québécois ont fini par prendre le contrôle de 80% de leur économie; ce qui fait que la prédation du Canada anglais obéit désormais à une loi des rendements décroissants. Le découplage des deux économies est encore accentué par le fait que la croissance de nos échanges est plus forte avec les Etats-Unis qu'avec le Canada. De plus en plus, les contrats et les profits nous viennent du Sud et les embêtements, de l'Ontario et d'Ottawa.

L'immigration les affaiblit plus que nous

Si l'immigration massive affecte peu les régions du Québec et représente une nuisance dans la région de Montréal, son effet sur le Canada anglais est carrément catastrophique parce qu'elle y change la nature du peuplement. Fondé par des Britanniques qui s'appuyaient sur une culture et un empire dominants, le Canada anglais a longtemps pu assimiler ses immigrants avec grande facilité. Ce n'est plus le cas avec ceux d'aujourd'hui qui, non seulement réduisent l'influence de l'élément britannique et européen, mais en plus provoquent la balkanisation du pays en se regroupant, en fonction de leur origine ethnique, dans certaines villes bien spécifiques; le cas le plus flagrant étant celui des Chinois de la région de Vancouver.

Les vieux Canadiens d'origine européenne, qui ne reconnaissent plus le pays de leur enfance, ne comprennent pas pourquoi l'immigration n'est pas encore venue à bout du Québec français. Quelqu'un devrait leur expliquer qu'en volant notre richesse, ils attirent à eux les immigrants qu'ils envoient pour nous submerger. Cet exode fait que, pour seulement affaiblir la majorité francophone du Québec, le Canada anglais doit accepter de se suicider.

Notre culture est plus forte que la leur

Lord Durham, qui nous décrivait comme un peuple sans histoire et sans littérature, serait bien surpris, s'il revenait parmi nous, de constater que le Québec moderne possède un star-system, que ses films se rendent régulièrement aux Oscars, que sa télévision réussit mieux que celle du Canada anglais à fidéliser sa clientèle ou que ses sportifs, ses chanteurs, ses comédiens ou ses clowns attirent partout les foules.

Si la culture québécoise est si forte, c'est parce qu'elle est une survivante qui a connu les tempêtes et la défaite. Elle est blindée contre l'adversité. Privé de ses élites, qui sont reparties en France après la Conquête, notre peuple écrasé a su développer une série de réflexes qui lui ont permis de survivre à toutes les agressions possibles et imaginables. Sa culture diversifiée forme aujourd'hui un bloc compact dont la puissance et la créativité nous permettent déjà de tenir notre rang sur la scène internationale.

De son côté, la culture du Canada anglais est devenue une simple excroissance de la culture américaine, principalement parce que ses éléments les plus talentueux émigrent aux Etats-Unis pour y faire carrière. Pour faire comme s'il avait quelque chose à dire, le Canada anglais a repris à son compte toutes les idées à la mode et s'est donné une idéologie multiculturaliste bancale où se mêlent dans un tout incohérent des idées comme l'égalité des sexes et l'interdiction de porter des armes avec le ¨droit¨ de porter l'humiliant voile islamique ou le couteau sikh. Il va jusqu'à soutenir que son unité nationale est assurée par sa désunion; c'est-à-dire par son multiculturalisme. Que penser de l'âme d'un peuple qui clame que l'assurance maladie, qui est un simple système de paiement des soins de santé, est une des bases de sa fierté nationale?

Remarquons que, sous des dehors nobles et généreux, l'idéologie multiculturaliste canadienne est en fait basée sur le présupposé raciste voulant qu'à la longue, les immigrants n'auront pas le choix de s'assimiler à la culture supérieure du Canada anglais. Or, les nouveaux Canadiens proviennent presque tous de hautes cultures qui sont à la fois très anciennes et rajeunies. Voyant l'Occident reculer sur tous les fronts, les Chinois, les Indiens et les Musulmans n'ont guère envie de l'accompagner dans sa chute en adoptant ses valeurs et ses coutumes. Beaucoup insistent donc pour qu'on les laisse imposer leurs cultures religieuses à leurs enfants et, notamment, à leurs fillettes.

Vivre avec les innombrables interdits imposés par une société multiculturelle est si inconfortable qu'un récent sondage a révélé que Toronto, l'agglomération la plus cosmopolite du Canada, en était également la plus malheureuse. Détail révélateur: ses citoyens, dont plus de 50% sont nés à l'étranger, ont récemment élu un maire qui dit vouloir restreindre l'immigration. Sitôt entrés, les néo-Canadiens songeraient donc déjà à claquer la porte derrière eux. A l'évidence, le multiculturalisme n'est pas la source de bonheur et d'enrichissement qu'on nous décrit.

Nos débats intellectuels sont plus riches que les leurs

Notre débat national a atteint une telle vigueur au cours des cinquante dernières années que le Québec a fourni la quasi-totalité des penseurs des deux camps souverainiste et fédéraliste. Nommés à des postes de prestige par des Canadiens anglais qui désiraient profiter de nos divisions, des hommes comme Trudeau, Chrétien et Dion ont choisi de s'allier à eux pour pouvoir se venger de leurs ennemis québécois.

Puisque les indépendantistes travaillent à la libération d'un peuple qui gagne en puissance et en dignité, le simple passage du temps a amené la croissance des appuis à leur cause. Dans le processus, le fédéralisme a subi une baisse marquée de la qualité de ses défenseurs. La marche est en effet très haute entre la valeur intellectuelle des trois colombes des années soixante (Trudeau, Pelletier et Marchand) et celle de petits êtres mesquins comme Jean Chrétien et Stéphane Dion. Et on n'a pas parlé du vide intersidéral actuel!

Quand ils voient que nos représentants fédéralistes évitent non seulement de parler des ¨conditions minimales¨ de Bourassa, mais qu'ils sont prêts à toutes les bassesses et à tous les reniements, les Canadiens anglais doivent avoir l'impression que les Québécois gagnent en lâcheté et en nullité. Il est vrai que la structure géographique extrêmement étirée du pays et le déplacement vers l'ouest du centre de masse de la population canadienne anglaise n'aident guère ses leaders unilingues à comprendre les évolutions du Québec profond. Souvent, les seuls Québécois qu'ils connaissent sont les petits magouilleurs sans envergure qui fréquentent les meetings des partis fédéraux.

Totalement amorphe sur le plan intellectuel, le Canada anglais n'a jamais rien eu à proposer pour régler la crise. Aussi se contente-t-il de naviguer à vue en espérant, comme ses ancêtres, que l'immigration finira un jour par nous détruire.

Psychologiquement, nous sommes plus forts qu'eux

Trempé par deux siècles et demi de défaites et d'humiliations, le peuple québécois a grande envie de goûter aux joies de la victoire et du triomphe. Il n'est pas las de vivre.

L'expérience historique du Canada anglais est toute autre. Habitué à des victoires faciles par deux siècles d'une domination totale, rassuré par les propos défaitistes de tous nos Lucien Bouchard, certain de l'appui indéfectible et éternel des masses d'immigrants qu'il envoie pour nous affaiblir, notre petit voisin est mal préparé pour faire face à une défaite majeure. Nos deux solitudes communiquent si mal que, même après cinquante ans de débats, même après le référendum de 1995 qu'il a gagné par la peau des dents, même si l'appui à la souveraineté oscille entre 40 et 67% des intentions de vote depuis trente ans, le Canada anglais va quand même être pris par surprise quand un quelconque accident de conjoncture aura choqué notre opinion publique et provoqué la victoire du ¨oui¨.

N'ayant pas vu venir le train hurlant de la souveraineté, la première réaction du Canada anglais face à l'explosion de joie du peuple québécois sera un mélange de colère, de désarroi et de sentiment d'impuissance qui débouchera vite sur une dépression collective assez semblable à celles qu'a vécues le Québec après ses défaites référendaires de 1980 et 1995. Au trouble latent d'une société que l'immigration a profondément dénaturée viendra s'ajouter le sentiment diffus qu'il est vain de lutter puisque tout s'écroule.

Certains autres phénomènes psychologiques pourraient également jouer en notre faveur. Ainsi, beaucoup de Canadiens anglais seront satisfaits de voir que l'abcès aura enfin été crevé. Nombre d'entre eux seront heureux d'être débarrassés de l'hypothèque morale qu'ils ont contractée depuis 1760. On peut même s'attendre à ce que, par pur masochisme, certains se réjouissent de notre triomphe. L'histoire offre en effet de multiples exemples de personnes nées dans l'abondance qui se sont retournées contre leurs semblables pour lutter avec des opprimés. Rêvant de révolte héroïque, ces fils à papa gavés de richesses se sont joints aux victimes de leurs ancêtres pour pouvoir savourer avec elles l'ivresse de la victoire.

Ajoutons qu'en cas de victoire du ¨oui¨, les très nombreux immigrants originaires des pays pauvres, qui sont venus au Canada pour faire des sous, vont presque tous réagir en exigeant qu'on s'entende à l'amiable avec le lointain Québec.

Leur puissance est plus artificielle que la nôtre

Le seul fait que le Québec se voit imposer l'égalité des provinces avec une Île-du-Prince-Edouard cinquante-six fois (56) moins peuplée montre bien que la puissance du Canada anglais est artificielle. Sachant que toute négociation de bonne foi avec un Québec modernisé lui coûterait cher, le Canada cherche à gagner du temps en multipliant les obstacles, notamment dans le domaine constitutionnel. Une constitution – notons-le - a toujours pour fonction de retarder les changements en imposant aux nouvelles générations les valeurs et les rapports de force d'une époque révolue. Etant le débris d'un empire disparu, le Canada se sert de sa Cour suprême composée de juges âgés et inamovibles pour nous imposer des décisions régulièrement contraires à nos intérêts, notamment en matière de langue.

Ce système de blocage, qui a été conçu pour dominer le Québec à dix ou vingt contre un, sert uniquement les intérêts de l'Ontario et des Maritimes, deux régions qui, ENSEMBLE, sont seulement deux fois plus peuplées que le Québec. Déjà menacé d'éclatement par notre montée en puissance, le vieux Canada central doit en plus compter avec le développement rapide de l'Ouest; un phénomène qui est en train de modifier en profondeur l'équilibre interne du pays. Dans l'Ouest, la domination de l'Ontario est si mal acceptée que le Canada est devenu incapable de se donner un gouvernement majoritaire; l'Ouest votant massivement pour les Conservateurs, le Québec pour le Bloc Québécois et les voisins du Québec pour les Libéraux. Ayant peu de relations avec le Canada de l'Est, de plus en plus d'habitants de l'Ouest ne se gênent pas pour affirmer que l'indépendance du Québec servirait leurs intérêts en augmentant d'un coup leur poids politique relatif au sein de la fédération.

L'effondrement de la puissance canadienne anglaise

Dans l'histoire récente, le fait de mal connaître les autres sociétés a causé d'immenses surprises. Ce fut le cas lors de l'effondrement imprévu du communisme est-européen ou de celui, très actuel, des dictatures du monde arabe. Au Canada anglais, le mépris traditionnel pour les Québécois crée un aveuglement du même genre qui lui coûtera cher au lendemain d'une victoire du ¨oui¨. Assommé par sa défaite, le gouvernement d'Ottawa devra alors composer avec des revendications venues d'un peu partout. Cela commencera par les demandes de négociations des fédéralistes québécois dont l'écrasante majorité se sont toujours opposés, non au Québec, mais à l'indépendance. Cela continuera avec des requêtes similaires provenant des provinces maritimes et des Francophones hors Québec qui vont craindre l'isolement. Quant aux quatre provinces de l'Ouest, on les verra profiter de l'occasion pour exiger une participation accrue au pouvoir.

Les autochtones, que le Canada anglais compte utiliser pour contrer le Québec, seront peut-être ses alliés les plus décevants, car ils ne manqueront pas de réclamer dans toutes les provinces un traitement aussi avantageux que celui obtenu par les aborigènes québécois. Loin d'être au banc des accusés, le Québec sera alors cité comme un exemple à suivre.

L'environnement international ne sera guère plus favorable à un Canada anglais qui, en plus d'être coupé en deux par le Québec, aura perdu d'un coup le quart de sa puissance et le contrôle de grandes voies stratégiques comme le Saint-Laurent ou la Transcanadienne. Sans parler des alliés du Québec qui se feront entendre, Ottawa devra également rassurer les Etats-Unis qui, parce qu'ils craignent les attaques terroristes, vont exiger des négociations pacifiques et rapides de manière à ne pas créer d'instabilité le long de leur immense frontière nord.

Voyant une occasion d'affaiblir l'empire américain, des pays comme la Chine, l'Iran ou Cuba vont se mettre à grenouiller en notre faveur dans les assemblées internationales où le Canada sera régulièrement montré du doigt. Ce sera notamment le cas quand il sera question de son catastrophique bilan environnemental que les excellentes statistiques du Québec aident présentement à tempérer. Ici encore, le Québec sera traité comme une sorte de référence continentale.

Pour accéder à une position de négociation aussi avantageuse, les indépendantistes doivent convaincre seulement 5 à 10% de la population. Il faut vraiment que la propagande fédéraliste soit efficace pour qu'ils croient cette petite tâche impossible à réaliser.

Jean-Jacques Nantel, ing.

Février 2011


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2011

    Bravo cher collègue!! Et merci pour ce texte d'une justesse
    implacable.
    Il y a un "mais", selon moi : les "de souche" du Québec
    auront-ils les 'cochones' pour cesser de vivre en s'endettant
    exponentiellement, de vivre en pratiquant "Le Confort et
    l'Indifférence" (voyez le fim)?? Scepticisme, tu me tiens.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2011

    Bravo M. Nantel, votre texte est excellent comme toujours. Vous donnez de l'espoir aux québécois qui, par les temps qui courent, en ont bien besoin surtout de voir se profiler à l'horizon les vautours hypocrites et opportunistes comme François Legault et Lucien Bouchard qui ne cessent de vouloir affaiblir nos forces pour mieux en donner aux autres c'est-à-dire à nos occupants du Canada anglais. En cette période de transition, il est vrai que nous sommes assez perplexes mais votre opinion nous ramène à l'essentiel et nous rassure. Il est temps maintenant d'unir nos forces souverainistes, les vraies, pour bâtir un nouveau pays du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2011


    Très difficile pour beaucoup de Québécois de reconnaître que les Anglais nous ont rendu ce qu'on appelle en géopolitique le service de l'adversité.
    Les Finlandais ont été inféodés aux Suédois pendant 600 ans et n'ont jamais pensé a se révolter. Tombés sous domination russe, et adverse a partir de 1815, ils ont fondé un premier mouvement d'indépendance 50 ans plus tard et y sont arrivés en 1919, a la faveur de la révolution russe.
    Inféodés au Danemark pendant un demi millénaire, les Norvégiens n'ont pas manifesté le moindre signe de révolte. Tombés sous domination suédoise en 1814, ils manifestèrent des 1850 des signes de volonté d'indépendance et y arrivèrent en 1905.
    C'est le résultat de l'adversité, nécessaire pour éveiller les peuples a eux-mêmes.
    Très difficile de faire comprendre aux Québécois que les Anglais nous ont effectivement rendu ce service, grâce auquel nous devenons un État Nation indépendant.
    Salutations
    René Marcel Sauvé

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2011


    Merci ! Un gros merci ! On ne peut plus être
    rassurant et éclairé par un tel texte
    Merci
    roch gossselin

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2011

    Bravo monsieur Nantel! Ça fait du bien!
    Je suis découragée d'assister, passive, au vol systématique de notre Nation. Le Québec est gaspillé jour après jour aux mains des fédéraux!
    À quand la révolte?
    Vous me redonnez confiance et fierté envers mon peuple!
    Moi aussi je ressens...Merci!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 février 2011

    Monsieur,
    En fait, et j'ai omis de le dire dans mon commentaire précédent, votre texte, j'en partage l'essentiel. Je voulais simplement dire: allez plus loin, vous en avez l'étoffe.
    Qu'il n'y ait pas de malentendu.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 février 2011

    Sans être méchant, je dirais que vous êtes un indépendantiste de la première couronne, i.e. de celle qui ressent. C'est OK. Mais au-delà des oppresseurs patentés organisés, notre nation s'est construite au travers de plusieurs façons, tout en restant fortement divisée.
    Je n'irai pas plus loin. Vous êtes un ingénieur, je suis issu des sciences sociales. Comme votre senti est fort - et nous pourrions discuter longtemps sur ce qui fait de vous un indépendantiste - je vous invite à prendre le temps de vous renseigner sur la notion de république et d'État-nation. Cela n'a rien à voir avec le génie civil ou autre, mais je crois que vous auriez intérêt à aller au-delà du senti. Bref, construire un pays, c'est aussi tough que construire un pont, sauf que construire un pays, le subjectif prend tout sa place.
    Vous ressentez. Un pays vous voulez. Une république moi je dis. Une république, ça c'est rationnel.