L'aura de PKP

Tribune libre

Un récent sondage Léger Marketing, mené entre le 22 et le 25 septembre auprès de 1000 internautes, révèle que 40 % des électeurs répondraient « oui » à un référendum sur la souveraineté du Québec, un appui qui est en hausse de 10 points chez les 18-24 ans. Par ailleurs, le coup de sonde place Pierre Karl Péladeau nettement en avance parmi les candidats prétendants à la chefferie du PQ avec 53 % d’appuis chez les militants péquistes.

Toutefois, une majorité de 61 % des électeurs péquistes affirme qu’il « faudra faire un référendum plus tard, mais que ce n’est pas une priorité pour le moment », et à peine 45 % des souverainistes appuient le Parti québécois comme véhicule d’accession du Québec à son indépendance. Un indice fort révélateur que le PQ perd sa capacité d’attraction auprès des souverainistes et que l’idée de refondation du parti fait tranquillement son chemin.

Dans ce contexte, il sera intéressant de suivre l’évolution de PKP au cours des semaines à venir. Nul doute que les yeux seront tournés vers ses prochaines déclarations. Tentera-t-il de redorer le blason du navire amiral ou se mettra-t-il à la construction d’un nouveau vaisseau ? Ses convictions indépendantistes clairement affirmées lors de sa mise en candidature à titre de candidat péquiste arriveront-elles à s’arrimer avec le report d’un éventuel référendum ?

Des questions essentielles auxquelles PKP devra répondre s’il désire que son aura puisse rallier les diverses tendances qui s’entrechoquent actuellement au sein des troupes indépendantistes…Une histoire à suivre !

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Henri Marineau2095 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    28 septembre 2014

    Maintenant que l'Écosse s'est avérée un faux exemple à suivre dans la démarche vers l'indépendance, il faut réaliser ce que Madrid oppose à Barcelone: "L'Espagne est indivisible!" Ça ressemble bien plus à Ottawa, ça!
    La tactique catalane pour détourner cette constitution dès novembre prochain sera peut-être notre modèle: Peuple debout!
    Peuple debout, ça veut dire la vraie démocratie, celle du peuple et non celle des élus! PKP aura-t-il la finesse d'attendre l'action libératrice du peuple au lieu de lui proposer son programme provincial? Se mettra-t-il à la disposition des Québécois dans la démarche constituante ou suivra-t-il la voie facile de tenter la respiration artificielle du P.Q?
    Le gouvernement provincial, c'est pour les fédés... le Québec pays, c'est pour les Québécois fiers d'y vivre ensemble et en français!

  • Archives de Vigile Répondre

    28 septembre 2014

    Pour moi, faire un référendum plus tard ça ne veut pas dire dans dix ans ou dans un deuxième mandat. À mes yeux cela veut dire qu'il faut d'abord définir notre projet de pays qui devrait servir de programme de base du PQ pour la prochaine élection. Il faudrait donc déterminer au cours des deux prochaines années ce que sera notre agriculture, notre politique énergétique, l'exploitation des richesses naturelles, notre système éducationnel, notre politique monétaire, notre politique environnementale, le développement de notre capitale nationale, notre représentation à l'étranger et cent autres sujets de cette nouvelle société.
    Par ailleurs afin d'exorciser et d'évacuer du paysage actuel la question référendaire, un calendrier de l'échéancier d'accession à l'indépendance devrait être rapidement déposé. Grosso modo ce pourrait être le suivant: 2015-2016 élaboration détaillée du projet de pays, 2017-2018 campagne majeure dans tous les coins du Québec pour faire connaître ce projet, puis s'il y a une victoire du PQ en 2018, l'année 2019 devrait être consacrée à l'élaboration d'une constitution et à la préparation d'un référendum à tenir en 2020 avec une question aussi simple que celle de l'Écosse. Cela ne veut pas dire de ne pas s'occuper des sujets de l'heure (exemple: les compressions dans le système de la santé); on est capable de marcher et de mâcher de la gomme en même temps.
    Il me semble que M. Pierre Karl Péladeau n'a pas intérêt à adopter une approche attentiste; jusqu'à maintenant ce n'est pas le succès pour M. Bernard Drainville et M. Jean-François Lisée. Il devrait même retenir les services de Jacques Parizeau et de Jean-Martin Aussant comme conseillers de la démarche vers l'indépendance afin entre autres de ne pas tomber dans les travers de la gouvernance souverainiste.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2014

    J'ai l'ai dit, je l'ai écrit. Je l'ai redit. Je l'ai réécrit plusieurs fois sur Vigile et ailleurs. Pour faire l'indépendance, cela prend 2 ingrédients :
    1 - un chef indépendantiste, charismatique et déterminé. PKP a ces qualités et il incarne le changement et la réussite. Il sera imbattable.
    2 - une proposition d'indépendance sur la table en vue des prochaines élection, faisant la défense et l'illustration du pays.
    Trois (3) thèmes majeurs :
    1 - Économie. Enlever le monopole libéral sur le sujet et démontrer, par prépondérance de preuve, que le Québec peut cesser d'être une province pauvre pour devenir un pays riche. Économie, économie, économie.
    2 - Identité. Une nation, un peuple, un territoire, des institutions publiques modernes = un pays.
    3 - Démocratie. Le Québec peut devenir un exemple de démocratie éthique à travers le monde, qui peut s'exporter. Un premier de classe à l'ONU. Une référence. Un phare pour l'humanité.
    On est sur la bonne voie.
    Pierre Cloutier