L’audacieux

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Il faudra faire beaucoup plus pour refranciser Montréal et sa banlieue


Simon Jolin-Barrette est-il un disciple de Danton, ce révolutionnaire français dont l’Histoire a retenu la formule « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace » ? Enfin, le français a un champion au sein du gouvernement !  


Notre ministre responsable de la langue veut affirmer le français comme seule langue officielle pour tout le Québec, y compris pour les néo-Québécois... Voilà qui aidera à l’intégration !  


Compromis oblige, on consent des droits acquis aux communautés anglophones et aux autochtones. Mais le français sera la seule langue de communication avec l’État pour tout nouvel arrivant, même s’il vient de Hong Kong ou Mumbai. Bravo !  


Sabotage  


Il faut bien sûr prévoir des orages en provenance du Canada anglais, qui nous comprend moins que jamais et qui nous méprise plus que jamais ! Mais là n’est pas le véritable obstacle pour le gouvernement Legault : c’est de l’intérieur même de la structure étatique, chez des fonctionnaires dont l’inconscience imprègne toute l’organisation, que viendront les brèches.  


Je vous rappelle que nos sociétés d’État ont souvent été les premières à déroger à l’esprit de la loi 101 et à se coucher devant l’anglais, comme Hydro-Québec et ses 400 000 factures unilingues anglaises offertes depuis un an. 


Colonisés  


Beaucoup de Québécois nés ici, mais colonisés, participent à l’anglicisation, notamment en se pliant en quatre aussitôt qu’on s’adresse à eux en anglais. Dans mon Verdun natal, autant le Tim Hortons de l’Île-des-Sœurs que celui de la rue de l’Église emploient quelques préposés incapables de parler français au service... et les bons clients colonisés prennent leur trou et ne se plaignent pas.  


Pour en revenir à l’audacieux Simon Jolin-Barrette, il a même eu l’audace de faire un pas en arrière au sujet des étudiants immigrants en préservant les droits acquis. Malgré mon admiration pour ce ministre, je ne comprends pas pourquoi nous voudrions limiter l’arrivée de néo-Québécois cultivés par l’entremise de l’université, alors que l’ignorance et l’inculture sont deux de nos pires maux !  









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