L’analyse des baux de la SQI coûtera 80 000 $ aux contribuables

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Après des pertes de plusieurs dizaines de millions, on n'est pas à 100 000 $ près





L’analyse des baux de la SQI commandée à une firme comptable par le gouvernement Couillard en raison d’allégations de fraude visant des proches du Parti libéral du Québec (PLQ) coûtera 80 000 $ aux contribuables.


Le ministre des Finances, Carlos Leitão, avait fait savoir, mercredi dernier, que le contrat serait donné à la firme Raymond Chabot Grant Thornton.


M. Leitão s’était alors avoué «ébranlé» par les révélations de l’émission Enquête au sujet de transactions immobilières douteuses à la Société immobilière du Québec (SIQ), devenue la Société québécoise des infrastructures (SQI).


Ces dernières sont survenues dans les années qui ont suivi l’élection du premier gouvernement Charest, en 2003, et mettent notamment en cause l’ex-pdg de la SIQ, Marc-André Fortier, le magnat de l’immobilier, George Gantcheff et trois proches du PLQ: Charles Rondeau, Franco Fava et William Bartlett.


Le mandat de révision avait déjà été confié à la firme comptable privée lorsqu’une motion réclamant l’intervention de la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, a été adoptée à l’Assemblée nationale.


Selon les précisions obtenues auprès du cabinet du ministre des Finances, la vérificatrice générale s’intéressera surtout aux contrats de location conclus par l’État avec l’entreprise de M. Gantcheff. La firme comptable devra quant à elle livrer, d’ici la fin janvier 2017, un rapport de vérification sur l’ensemble des 900 baux en cours à la SQI.


Du travail en double


La porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éthique, Agnès Maltais, déplore que le gouvernement ait refusé que le scandale de la SIQ fasse l’objet d’une commission parlementaire.


Pour ce qui est des 80 000 $ payés à la firme comptable, «à comparer aux dizaines de millions de dollars qui ont été perdus, je suis prête à vivre avec», a réagi la députée de Taschereau, qui mise surtout sur le rapport de la vérificatrice générale (VG).


Son homologue caquiste, Éric Caire, crie quant à lui au «gaspillage».


Il craint que le rapport à 80 000 $ commandé et payé par le gouvernement ne soit pas rendu public dans son intégralité et qu’il soit tabletté.


«Est-ce que les contribuables doivent payer pour ça?», a-t-il questionné.


Selon lui, le mandat de la VG devrait tout simplement porter sur l’ensemble des baux afin d’éviter qu’une partie du travail soit effectuée en double.




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