Le promoteur du Pacte de transition écologique, le metteur en scène Dominic Champagne, milite pour l’environnement depuis longtemps. Il en connaît plus que la moyenne des ours sur le sujet, mais quand il affirme que le pétrole albertain menace la vie sur terre, l’exagération émotive prend le dessus sur la pensée rationnelle.
C’est pour cette raison que tant de gens décrochent du discours environnemental. « À soir on fait peur au monde » nous laisse indifférents, même quand nous tenons un autre discours. Trop d’écologistes ont dévalorisé leur message et abîmé notre foi en l’avenir.
Cette semaine, j’ai dévoré un dossier de dix pages dans le magazine The Economist sur la décarbonisation du capitalisme. On y parle des promesses de l’hydrogène ; le dilemme du chauffage résidentiel ; le transport de marchandises par camions ; l’urgence de décarboniser les cimenteries ; la captation du carbone pour en faire un carburant synthétique pour les avions, un domaine de recherche dominé par un certain Bill Gates, de concert avec une entreprise canadienne.
Autre approche
J’aimerais que notre débat énergétique se fasse à ce niveau, au lieu de s’enflammer pour des pistes cyclables et de faire comme si, dans dix ans, nous n’aurons plus besoin d’hydrocarbures.
C’est par la recherche et la technologie – et l’argent – que l’humanité va peut-être éviter le pire. Pas en prônant la décroissance, une façon détournée de larguer l’économie de marché pour l’utopie d’un socialisme vert dont personne n’a jamais vu la couleur dans l’histoire.
Le plus grand pollueur au monde, la Chine, est communiste.
De retour à l’Alberta, tombeau de l’humanité. J’aimerais comparer les conditions d’extraction du pétrole des sables bitumineux du Venezuela, soit 75 % de leurs réserves, à celles de l’Alberta. Je n’ai jamais entendu un écologiste de gauche dénoncer ce pétrole sale ou accuser les chavistes au pouvoir de menacer la vie sur terre.
Pourquoi ?