Reykjavik – Québec investira entre 5 et 7 milliards dans les infrastructures du Plan Nord d’ici 2022, estime Philippe Couillard.
«Si vous combinez les projets énergétiques et les projets d’accès, on va probablement être autour de 15 à 20 milliards d’investissements [publics et privés] sur deux mandats», a affirmé M. Couillard, qui effectuait aujourd’hui la première visite officielle d’un premier ministre du Québec en sol islandais.
Le financement de ces projets se fera «en général à un tiers public, deux tiers privés», a ajouté le premier ministre ce matin lors d’une conférence de presse en marge de la conférence Artic Circle à Reykjavik, capitale de l’Islande.
Pas de «règles fixes»
La mise de fonds du gouvernement va provenir du budget d’infrastructure, mais il n’y aura pas de normes strictes quant au plafond des sommes investies par Québec. «Il n’y a pas de règles fixes. On ne dira pas que pour ce projet il faut que ce soit ce pourcentage-là», a averti M. Couillard, qui retournera au Québec dimanche après une mission de cinq jours en Chine et un passage de deux jours en Islande.
Dans le contexte d’austérité budgétaire actuel, Philippe Couillard croit que les investissements publics dans des infrastructures qui bénéficieront principalement à des entreprises privées permettront d’aller chercher «des emplois de bonne qualité.»
Il mise surtout sur un projet de chemin de fer entre la fosse du Labrador, riche en minerai de fer, et le port de Sept-Îles. «Le chemin de fer est essentiel pour avoir des projets qui vont créer des emplois de bonne qualité pour les premières nations et tous les Québécois. Ça nous prend le chemin de fer», a dit M. Couillard, qui est à Reykjavik pour faire la promotion du Plan Nord auprès de chercheurs et d’intellectuels qui participent à l’Artic Circle, une conférence annuelle sur le développement de l’Arctique.
Abandonné par le CN
Ce projet, évalué à près de 5 milliards, avait attiré l’attention de la Caisse de dépôt et du Canadien National. Le CN s’est retiré du projet en 2013, affirmant que les défis techniques sont trop importants pour réaliser ce tracé de 800 kilomètres en terrain accidenté.
«Pour la voie ferrée, je pense qu’une bonne majorité de l’investissement sera privé. Pour d’autres projets comme les routes qui sont utilisées par d’autres usagés que les entreprises, la participation pourrait être plus élevée», a indiqué le premier ministre.
Québec a prévu 20 millions $ pour réaliser une étude de faisabilité de la voie ferrée et cherche toujours des partenaires aller de l’avant. Deux minières chinoises seraient intéressées pour le moment.
M. Couillard était invité à Reykjavik par le président de l'Islande pour parler du Plan Nord.
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