Journalistes professionnels actifs ou retraités, nous avons constaté que le débat lancé par une motion de l’Assemblée nationale pour exclure de la vie parlementaire le député de Saint-Jérôme, Pierre Karl Péladeau, a suscité de nombreuses polémiques où l’on semble confondre éthique journalistique, pouvoir de la presse et pouvoir politique.
Nous croyons que le Conseil de presse du Québec a eu raison de décliner l’invitation du gouvernement à intervenir dans cette affaire qui est d’ordre politique.
Nous affirmons que ce sont les journalistes eux-mêmes qui doivent respecter leur code de déontologie et s’assurer du respect de leur liberté d’expression, ainsi que de l’indépendance des salles de rédaction, des chroniqueurs et des éditorialistes.
À notre avis, tout citoyen, démocratiquement élu, a non seulement le droit de siéger à l’Assemblée nationale, mais aussi celui d’aspirer à apporter sa contribution à tous les niveaux politiques.
Dans le cas spécifique de l’actionnaire principal d’un groupe de presse, nous serions tout à fait rassurés s’il plaçait ses actions dans une fiducie sans droit de regard, sauf celui de pouvoir interdire au fiduciaire désigné de vendre son patrimoine sans son approbation.
En conclusion, nous soutenons donc que ces conditions étant remplies, M. Péladeau peut très bien poser sa candidature à la direction du Parti québécois, voire devenir un jour premier ministre du Québec.
Jean-Pierre Bonhomme, Louis Fournier, Pierre Godin, Micheline Lachance, Jean-Denis Lamoureux, Gilles Léveillé, Claude V. Marsolais, Paul Morissette, Gilles Normand, Gilles Paquin, Réal Pelletier, Pierre Schneider, Gilles Toupin
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