Élections américaines

Joe Biden, détermination ou entêtement?

Trump récolte ce qu’il a semé

Tribune libre

Depuis le débat opposant Joe Biden à Donald Trump, les yeux du monde entier sont rivés sur les apparitions publiques du président sortant, scrutant à la loupe ses moindres paroles et gestes, et ce nonobstant sa performance somme toute acceptable lors de sa conférence de presse clôturant le sommet de l’OTAN. Quoiqu’il en soit, peut-être est-il opportun de se demander si Joe Biden fait preuve de détermination ou d’entêtement.

À cet effet, mes recherches sur Google m’ont conduit à ces définitions: la détermination est «l’acte de décider définitivement et fermement» alors que l’entêtement est «le fait de persister dans un comportement volontaire sans tenir compte des circonstances».

D’entrée de jeu, on ne peut reprocher à Joe Biden de manquer de détermination dans ses propos, notamment eu égard au fait qu’il est le seul qui peut battre Donald Trump lors du scrutin de novembre. D’autre part, cette assertion ne repose sur aucune preuve tangible et, en ce sens, frise l’entêtement.

En ce qui a trait à son âge avancé, Joe Biden en fait carrément abstraction comme s’il était à l’abri des séquelles de la vieillesse, tels ses nombreux lapsus, le dernier en liste étant d’avoir confondu Volodymyr Zelensky pour Poutine.

Mais là où le bât blesse avec le plus d’acuité s’inscrit dans le fait que Joe Biden se présente à titre de président de la plus grande puissance au monde, un poste qui exige énormément de rigueur et de vivacité intellectuelles compte tenu des décisions stratégiques qu’il est appelé à prendre à tout moment.

S’il est élu, Joe Biden aura 85 ans à la fin de son mandat, et d’ici là, les signes reliés à sa vieillesse ne feront qu’augmenter, mettant les États-Unis dans des situations dangereuses, voire cruciales. En conséquence, devant une telle situation dont Biden connaît sûrement les tenants et aboutissants, je suis d’avis que sa détermination se traduit par un entêtement manifestement délibéré.

Trump récolte ce qu'il a semé

D’entrée de jeu, il m’apparaît essentiel de condamner vertement la tentative d’assassinat perpétré contre Donald Trump. Toutefois, force est de constater que, depuis son accession sur la scène politique américaine en 2016, l’ex-président américain a multiplié les attaques violentes et haineuses, particulièrement envers le président Biden.

Fort d’une attitude de victimisation relativement aux dossiers judiciaires dont il a été trouvé coupable à la suite d’une «chasse aux sorcières», l’attentat de Butler, en Pennsylvanie vient confirmer, à mon sens, la suite logique de ses nombreuses manifestations verbales de violence, notamment sa participation à la prise d’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

Par ailleurs, si certains experts s’attendent à ce que Donald Trump lance un appel à l’unité nationale lors de son allocution à la convention républicaine à Milwaukee, j’ai plutôt tendance à croire que le discours de Donald Trump convergera vers ses attaques habituelles contre les démocrates qu’il a déjà accusés de complicité dans l’attentat de Milwaukee, une version utilisée par J.D. Vance, celui-là même que Trump a déjà désigné comme son colistier à la vice-présidence.

Il en a fallu de peu pour que l’attentat contre Trump tourne en assassinat. Toutefois, je demeure convaincu que cet événement ne fera qu’accroître son image de martyre et qu’il persistera avec véhémence dans ses attaques verbales contre les démocrates. Donald Trump est un guerrier dans l’âme et la haine de l’adversaire, son arme de prédilection.



Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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