C’est dans le secret le plus total et à l’abri des caméras que l’ancien premier ministre Jean Charest a été reçu lundi matin à l’Élysée. Jean Charest, qui, depuis sa défaite il y a cinq mois, a repris la pratique du droit au cabinet McCarthy Tétrault, s’est entretenu avec le président socialiste, François Hollande, pendant trente minutes, selon ce qu’indique l’agenda du président.
Rien n’a filtré de cet entretien organisé dans la plus grande discrétion et dont seules quelques photos ont été rendues publiques sur le site Internet de l’Élysée plusieurs heures après la rencontre. Certaines sources laissent entendre que les deux hommes se sont entretenus de l’accord de libre-échange Canada-Europe, dont les négociations sont dans leur phase finale et dont l’idée a d’abord été défendue par l’ancien premier ministre. Dimanche, Jean Charest avait été accueilli à l’aéroport de Roissy par le délégué général du Québec à Paris, Michel Robitaille, qui n’a pas assisté à l’entretien. Il arrivait de New Delhi où il a participé au Delhi Sustainable Development Summit.
À la Délégation générale du Québec, on précise qu’il s’agissait d’une « visite entièrement privée ». Les deux hommes n’en étaient pas à leur première rencontre. Ils s’étaient déjà rencontrés au Québec alors que François Hollande était premier secrétaire du Parti socialiste. En mars dernier, en pleine campagne électorale, le premier ministre avait rencontré son directeur de campagne, le futur ministre de l’Économie, Pierre Moscovici.
Ce n’est pas la première fois que Jean Charest vient à Paris dans la plus grande discrétion. En janvier 2008, il avait aussi soigneusement dissimulé sa venue pour assister à la remise par Nicolas Sarkozy de la Légion d’honneur au financier Paul Desmarais.
Rencontre avec Hollande
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