Il y a un peu de ce Québec qui nous reflète si bien dans chacun des Québécois rencontré. Chaque personne d'ici partage avec nous une pléiade de caractéristiques, de souvenirs similaires, d'expériences vécues. C'est ce qui fait que nous sommes tous un peu, beaucoup semblables, comme une belle grande famille élargie.
Cet hiver, je me suis rendu dans la belle région des Bois-francs pour faire l'acquisition d'un vélo électrique d'un bon monsieur retraité (de la marque québécoise réputée Vélec. Oui, le Québec sait faire dans bien des domaines).
En passant, je profite toujours d'un passage quelque part pour visiter la ville, y marcher à pied, regarder les façades des maisons, croiser le regard des gens, essayer un petit café, entrer dans une église me recueillir et penser aux chers disparus, flâner dans un parc, etc. C'est la meilleure façon d'élargir la connaissance et l'appréciation d'une de nos villes québécoises.
Curieusement, c'était comme si je revoyais un vieil oncle éloigné que je n'avais pas vu depuis l'enfance. Il était encore ce même oncle et j'étais encore le jeune neveu tout heureux de ces retrouvailles, bien que je ne l'avais jamais rencontré avant.
Car la familiarité amicale s'était installée tout de suite. Il s'est mis à me raconter tout naturellement un peu de sa vie, comme pour combler l'entrefaite, comme le ferait un parent éloigné qu'on n'a pas vu depuis des années. Son attitude bienveillante tellement typique des gens de chez nous faisait vraiment chaud au cœur.
Comme il y avait redoux cette journée-là, il m'a emmené faire l'essai du vélo électrique sur une piste cyclable voisine (lui enfourcha celui de sa femme) pendant quelques minutes pour montrer qu'il fonctionnait bien. Le soleil était resplendissant et la neige des champs immaculée. Quel plaisir quasi nostalgique! Ça me rappelait les randonnées en famille que nous faisions enfant.
Ce qui aurait pu n'être qu'une brève rencontre anodine suivie d'une transaction expéditive s'est transformée en une expérience humainement enrichissante pour tous les deux. Cela nous a permis d'échanger et de vivre de bon moments. Et que dire du plaisir de rouler à vélo à la campagne en février!
Cette anecdote illustre la beauté d'être Québécois, d'être parmi les nôtres en terre familière, ce qui nous permet de partager même avec des inconnus qui ne le sont pas tant au fond, grâce à notre bagage commun et nos similitudes. Les résonances sont identiques, les échanges facilités.
Eh bien, c'est ça le vrai bon monde de chez nous. Avec tout plein de choses à partager. Un air de famille appris par cœur. Je ne le reverrai sans doute jamais ce bon monsieur, mais j'en rencontrerai d'autres comme lui, avec la même qualité d'échanges, avec le même bonheur.
Aller au-devant des gens, parler à tout un chacun comme si c'était un vieil ami, voilà sans doute la plus belle qualité du regretté Jean Lapierre, qui fait que tous l'appréciaient tant.
Le bon monsieur m'a fait promettre de lui raconter par courriel ma première randonnée avec son ancien vélo. J'ai tenu promesse. On donne toujours de ses nouvelles à la famille.
Je rencontre le Québec dans chaque Québécois rencontré
Un air de famille appris par coeur
Tribune libre
Réjean Labrie891 articles
Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème gén&ea...
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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.
Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.
L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.
Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.
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