Oui, M. le Président, vous avez raison, et ne vous en déplaise, je suis français de souche. Comme vous. Ma famille l’est depuis plus de dix siècles, et même si mon père est né à Oran, et mon grand-père enterré à Bône, je me sens français par tous les pores de la peau. Et même catholique, ce qui est sûrement pire, voire ce qui est une tare, pour l’athée que vous êtes, ou que vous paraissez être, tant vous êtes imbu de laïcité.
Oui, je suis français de souche, et je le suis sans les protecteurs guillemets que tient à mettre à cette expression votre compère Bruno Le Roux. Je ne vois pas pourquoi vous qui êtes supposé être le président de tous les Français mais qui ne l’êtes, en réalité, que du peuple socialiste, vous vous permettez de communautariser les crétins qui ont saccagé le cimetière de Sarre-Union. Pour une fois que ce sont de jeunes « souchiens » qui commettent un tel acte, pourquoi avoir insisté, au dîner du CRIF, sur leur origine, si ce n’est pour nous stigmatiser, nous les Français qui serions racistes, xénophobes, antisémites ? Et pourquoi ne pas les avoir dénoncés comme étant des antifas, membres du groupuscule que vous n’avez jamais voulu interdire ?
Curieusement, d’ailleurs, si dans un fait divers le prénom n’est pas mentionné par les médias, leurs lecteurs ou auditeurs ne sont plus jamais dupes et mettent aussitôt une identité étrangère à son auteur. Mais là , M. le Président, vous avez fait très fort. Un peu hésitant, tout de même, lorsque votre regard est tombé sur ce terme comme si vous n’aviez pas fait une pré-lecture du discours que vous avait rédigé votre porte-plume. À tel point que vous avez habilement, aussitôt, accolé un judicieux mais peu protocolaire « comme on dit » à « français de souche »…
Comme si ce terme était maudit, comme si ce terme typiquement d’extrême droite rappelait les heures les plus sombres de notre histoire. Eh bien, justement, M. le Président, cette histoire, ce sont les Français de souche qui l’ont construite, souvent dans le sang, parfois dans la terreur, des Français auxquels se sont joints des hommes et des femmes venus d’ailleurs, parfois de nulle part, et qui ont, à leur tour, enfanté des Français. Des souchiens. Des souchiens devenus des « sous-chiens » selon la définition de l’écrivaillon Houria Bouteldja.
Non, M. François Hollande, être français n’est pas une tare. Mais un honneur. C’est aussi une faiblesse, car il faut bien le reconnaître, depuis que vous êtes au pouvoir, depuis que nous avons, par nos votes, laissé ce pouvoir à des technocrates, des énarques ou des fonctionnaires et des politiciens comme vous, nous nous sentons, nous les Français de souche, comme délaissés, comme abandonnés, comme oubliés au profit de ces nouveaux arrivants avec qui la République est si généreuse.
Vous comprendrez donc que je ne suis pas le Charlie de vos manifestations émotionnelles que vous avez su récupérer avec le talent de votre service communication. Que je me sens tout à fait solidaire de ces Français de souche qui sont de toutes races et de toutes religions car ils ont participé à cette belle Histoire de France que votre ministère de l’Éducation devenu ministère de la Propagande anti-valeurs n’enseigne plus ou si mal et à sens unique. Vous comprendrez peut-être pourquoi, un jour, prochain ou pas, les souchiens qui ne sont pas tous blancs comme le voudrait Houria Bouteldja, votent pour un autre idéal…
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé