Politique québécoise

Indépendance du Québec: les planètes sont alignées

Tribune libre

En 1995, les Québécois sont venus à un cheveu de devenir une nation indépendante. Près de 25 ans plus tard, de nombreux signaux laissent présager d’une recrudescence du mouvement souverainiste au Québec.

Du côté fédéral, les libéraux de Justin Trudeau s’opposent systématiquement à toutes demandes du gouvernement de François Legault dont le nationalisme s’effrite devant le fédéralisme centralisateur des libéraux, l’échec des négociations sur les transferts en santé constituant le facteur le plus probant. Quant aux conservateurs de Pierre Poilievre, leur position de droite ferme la porte à toute ambition expansionniste du Québec.

De son côté, ici au Québec, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), a vu le dernier sondage le hisser en tête de peloton avec une bonne avance sur François Legault. Une performance attribuée, selon moi, en grande partie, sur la transparence qu’il a démontrée eu égard à l’indépendance du Québec dès la dernière campagne électorale, et qui s’est poursuivie dans sa position ferme d’abandonner l’assermentation des députés envers le roi Charles III.

En conséquence, près de deux ans avant la prochaine campagne électorale, tout laisse à croire que le débat fédéraliste et souverainiste reprendra sa place sur la scène politique québécoise. La reviviscence de l’option souverainiste relancée par PSPP porte fruit auprès de l’électorat québécois. En un mot, à moins d’une gaffe monumentale de la part du PQ, les planètes sont alignées pour un débat de société portant sur la tenue d’un référendum sur la souveraineté du Québec.


Henri Marineau, Québec


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2089 articles

  • 1 470 106

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



1 commentaire

  • François Champoux Répondre

    7 mars 2024

    Bonjour M. Marineau,


    Je ne sais pas si vous êtes indépendantiste ou de n’importe quelle autre allégeance politique, mais il me semble que le débat de l’indépendance du Québec n’a pas encore repris au Québec : pas vraiment. 


    L’astrologie est une science inexacte; il est permis de rêver en regardant les astres et un ciel étoilé, mais en politique, on est toujours très loin de la coupe aux lèvres.


    J’étais indépendantiste, mais je suis devenu plus indépendant; c’est peut-être mauvais, mais quand on parle d’autonomie, il est absolument essentiel d’être indépendant financièrement que de rêver et dormir. Que voulez-vous : la réalité lors du réveil est toujours plus vraie que nos rêves les plus fous.


    «À une époque où l’humanité est en flagrant besoin de repères, je ressentais de la fierté à l’idée de réintégrer Hegel au panthéon de maîtres de la pensée. Car il n’y est pour rien dans nos fausses routes, celles qui nous ont menés au nazisme, au communisme, au stalinisme, au racisme, au capitalisme… La faute revient à notre étonnante flexibilité qui, il faut bien le dire, n’est que pure passivité. En subissant docilement les événements, la flexibilité s’adapte aux mutations, aux aberrations et aux chimères les plus dangereuses que l’histoire enfante. Elle embrasse le mouvement et prend la forme de leurs soubresauts, sans aucune résistance. Telle est la direction du vent, telle sera la trajectoire de mon navire. S’il faut donc désigner un coupable quant aux tristes événements ayant marqué notre siècle, c’est bien la flexibilité et non pas Hegel qu’il faut pointer du doigt.»


     


    Catherine Malabou, dans 


     


    «Femmes philosophes»,  par Maya Ombasic, 


     


    FIDES, 2023, pages 131-132