Ancien entrepreneur, Pierre Arcand refuse toute comparaison avec le ministre de l'Économie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon, qui fait l’objet d’une enquête par la commissaire à l'éthique du gouvernement à la suite de l'embauche de son partenaire d’affaires Guy Leblanc à la direction d'Investissement Québec.
En entrevue à l’émission Là-haut sur la colline à QUB radio, aujourd’hui, le chef intérimaire du Parti libéral (PLQ) a expliqué que, lorsqu'il s'est lancé en politique, en 2007, il n'y avait pas de commissaire à l'éthique, et que les règles concernant les conflits d'intérêts avec le milieu des affaires n'avaient pas encore été clairement édictées.
Il soutient qu’il avait néanmoins fini, à l’époque, par vendre à perte toutes ses actions dans son entreprise Métromédia, pour éviter toute accusation de conflit d’intérêts, et ce, même si Métromédia n'avait aucun contrat avec le gouvernement.
De son côté, le ministre Pierre Fitzgibbon a menacé cette semaine de démissionner s'il devait être perçu comme un boulet pour le premier ministre François Legault à la suite d'allégations d'ingérence et de copinage relatives à la nomination de son ami et partenaire d'affaires Guy LeBlanc à la tête d'Investissement Québec.
Face aux allégations, le premier ministre Legault n’a pas hésité à se porter à la défense de son ministre.
Arcand dénonce le chef caquiste en disant qu’il a une logique de «deux poids deux mesures»: «Je trouve ça assez incroyable, a lancé Pierre Arcand, M. Legault essaie de justifier quelque chose qu'il dénonçait fortement dans le passé.» Si un libéral avait fait cela, il serait cloué au pilori par les caquistes, a-t-il soutenu.
«Lorsque vous vous lancez en politique, vous êtes mieux de connaître les règles. Vous ne pouvez pas feindre de ne pas les connaître», a-t-il dit au sujet de l’affaire Fitzgibbon.
Inondations: des actions concertées sont nécessaires
Par ailleurs, le chef intérimaire du PLQ estime que le gouvernement Legault devrait, en vue de mieux prévenir les inondations, organiser une sorte de sommet duquel découleraient des actions concertées entre les élus municipaux, Québec et les scientifiques.
«On est dû pour une rencontre avec les élus municipaux», a-t-il suggéré.