Pas besoin de se saborder pour se coaliser

Il y a appétit pour une nouvelle coalition indépendantiste

Pendant que le fer est chaud…

Tribune libre

En février dernier, le Parti Québécois osa le mot « Indépendant » dans un message publicitaire. « L’indépendance, ça dépend de nous. » http://www.ledevoir.com/politique/quebec/399505/l-independance-mise-de-l-avant-dans-une-pub-du-parti-quebecois Ça visait à intéresser les jeunes en ces débuts de campagne électorale, avant que le Canada n’ait fait acte de terreur avec le mot référendum. C’était un effort d’audace de la part du Parti Québécois qui affiche souvent profile bas en la matière, pour ne pas brusquer différents membres de sa coalition originale qui avait recruté à l’Union nationale, au PLQ, au R.I.N. pour former cet arc-en-ciel de gauche, de droite et du centre. Et le PQ Marois quittant un gouvernement minoritaire, lorgnait aussi du côté des écoeurés du gouvernement corrompu. Il courba donc l’échine aussi face aux rafales qui vinrent s’abattre sur une charte de laïcité qui l’avait d’abord mis en selle.
Quand le vent tourna avec la franche déclaration d’indépendance de M. Péladeau, divers mouvements et partis indépendantistes tendirent la main au Parti Québécois pour profiter au moins de vote stratégique qui sauverait des circonscriptions. Mais la seule réaction de « bateau amiral » fut toujours : Le Parti Québécois accueille tous les électeurs souverainistes… sans affect pour l’histoire récente qui a vu les éléments les plus convaincus des bienfaits de l’indépendance se retirer vers d’autres partis, ou tout simplement rester à la maison au jour du scrutin.
Mais le 7 avril, le bateau frappa l’iceberg. Les survivants s’agrippent à l’épave, sans chef, sans boussole, sans bouée à l’horizon. Pourtant, de nombreux témoins du naufrage crient du rivage : Ohé! Nous avons des chaloupes pour vous rescaper. Ensemble, construisons un nouveau navire.
L’article du Devoir daté du 10 février rapporte la volonté de la diaspora de revenir nettement à un programme d’indépendance à proposer aux électeurs. Pour coaliser les forces dispersées, il ne manque que le leadership d’une personne (groupe) au charisme reconnu et qui pourrait mettre autour de la même table les représentants des chefs pressentis au P.Q., de O N, de QS, de PI, CAQ, EA, PE, PUN, Vert… du Conseil de la (souveraineté) indépendance…
Tous ensemble orientés vers le Québec indépendant, ils construiraient la photo de ce pays à offrir à la population. Ensemble ils se donneraient un nom sans équivoque pour qu’à l’élection prochaine, les Québécois endormis depuis 1995 se reconnaissent affamés d’INDÉPENDANCE.
Me Pierre Cloutier, dans ses derniers billets, montre une propension à remplir ce rôle de marieur, s’il se sent appuyé massivement, bien sûr.

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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9 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    12 juillet 2014

    Robert, calvert!
    Z'avez pas encore observé la graphie de ma prononciation espagnole de Hugues, que j'ai établie précisément en Ou h go... le h intercalaire marque la pause dans la prononciation... tel que me l'ont appris les ans au contact des Mexicains.
    Autre manque d'observation. Vous ânonnez: "Ne croyez-vous pas que la grande priorité pour le PQ c’est de se choisir un chef qui aura tiré les leçons de la défaite du 7 avril et les leçons de 40 ans d’étapisme ?" Un demi siècle à vous faire berner, ça suffit pas?
    Autre faiblesse d'observation: Vous confondez le chacal (canidé fort élancé) avec la hyène tachetée, charognard parfois chasseur en meute, contre le lion. La gueule répugnante de celle-ci, à laquelle vous référez, rappelle un peu celle d'un médecin/ministre, qui peut gober jusqu'à 14 kg de nourriture en un seul repas.
    Dernière faiblesse d'observation, si vous voyez cette bête et le vautour traîner autour du P.Q. c'est qu'il est déjà mort puisqu'on parle de charognards. Vous allez beaucoup trop loin dans votre apprentissage des métaphores.
    Au-delà de ça, rien de neuf dans vos palabres. Un roman fleuve de type Libéral, pour noyer le lecteur. L'idée est d'aller frapper à la porte de tous les partis oubliés, où pourraient s'être réfugiés des écoeurés de la crossette. Ceux qui se souviennent d'avoir été écartés par le parti semi centenaire se sentiront interpellés. C'était un projet énorme quand ce faux bateau amiral les faisait chanter (divisez le vote). Ce sont maintenant les entêtés péquistes qui diviseront le vote que devra coaliser l'ensemble des indépendantistes québécois, républicains. Ce dernier terme aussi les rendait muets puisque ça signifiait le pouvoir au peuple et non aux ministres...
    Enfin, il y a de l'espoir: vous semblez d'accord avec toutes vos sources démontrant que le référendum, pas une étape obligatoire.
    Tiens, je vous verrais bien, vous, dans ce porte à porte, maintenant que vous laissez le PQ pour mort.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2014

    Ougho,
    votre dernier commentaire fait mieux comprendre votre propos. Il y a là un vrai débat que vous avez le mérite de présenter. Le projet de rassembler tous les indépendantistes est un projet énorme.
    Je fais exprès pour mettre les bâtons dans les roues et je pose quelques questions embêtantes. Ça vous arrive de faire ça alors vous accepterez qu'on le fasse.
    Est-ce que tous ceux et celles qui se réclament du Parti québécois sont indépendantistes? Est-ce que tous ceux et celles qui se réclament de Québec solidaire sont indépendantistes? Je ne résiste pas à la tentation de donner un exemple. Est-ce que Dalila Awada qui poursuit les indépendantistes de Vigile et plus précisément Louise Mailloux et qui fait partie de l'exécutif de QS de Bourassa-Sauvé est indépendantiste? Vous avez un doute hein!: moi aussi. Avec son avocate Goldwater, spécialiste du respect de la réputation, qui, sur sa page Facebook, a traité ceux qui approuvaient la Charte des valeurs de racistes et de xénophobes.
    Sous la férule de François Legault, existe-t-il des indépendantistes dans la CAQ que vous proposez d'amener à la table de la réunion convoquée pour faire la coalition des forces indépendantistes?
    Que penser de la condition posée par le Parti indépendantiste? «1 - Déclaration de l’indépendance par un vote majoritaire des députés siégeant à l’Assemblée nationale du Québec.» Et c'est non-négociable. Vous savez peut-être que c'était la position de René Lévesque, de Jacques Parizeau et de Jacques-Yvan Morin en 1972. «Nous sommes entrés dans la Confédération sans référendum, nous en sortirons sans référendum». «Le Parlement québécois peut tout faire sauf changer un homme en femme» clamait Jacques Parizeau. Le référendum devait porter sur la Constitution d'un Québec indépendant. Tout cela est dans une plaquette publiée par Les Editions du Parti québécois ayant pour titre: «Comment se fera l'indépendance», titre expressément approuvé par René Lévesque lui-même. Et j'ajouterais: «est-ce que Pierre-Elliot Trudeau a fait un référendum pour faire adopter sa Constitution de 1982?»
    Dans les discussions entre QS et Jean-François Lisée, qu'est-ce qui a causé l'échec des tentatives de rapprochement? Allez voir sur le blogue de Lisée: tout est expliqué clairement. C'est pas mal difficile de jeter tout le blâme sur le PQ.
    Enfin deux dernières questions?
    Ne croyez-vous pas que la grande priorité pour le PQ c'est de se choisir un chef qui aura tiré les leçons de la défaite du 7 avril et les leçons de 40 ans d'étapisme?
    Combien y a-t-il d'indépendantistes au Québec, je veux dire de citoyens et de citoyennes qui veulent vraiment que le Québec devienne un pays indépendant? Vous poserez cette question aux Québécois quand le Parti québécois se sera choisi un chef qui a des idées claires là-dessus. Dans le moment, ce n'est pas le temps de faire des sondages.
    Enfin, votre entichement pour les métaphores est contagieux. Je vous relance mais n'en faites pas un drame. Vous comparez le Parti québécois qui vient d'en manger toute une à une épave. On n'est pas loin de la bête blessée qui agonise. Dans les émissions sur les animaux de la jungle au canal D ou à Télé-Québec, qu'arrive-t-il lorsqu'un animal est gravement blessé? Arrivent alors en masse les hideux vautours et les non moins hideux chacals. Mais eux, ils déchiquètent la pauvre bête en faisant beaucoup de bruit et en se chicanant: ils ne proposent pas de faire l'union des bêtes blessées.
    Robert Barberis-Gervais, 12 juillet 2014

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    12 juillet 2014

    RBG
    Bon, puisque le ton baisse, essayons de nouveau. Je n’aurai alors pas besoin de lâcher contre vous ma cousine Christine…
    Cependant, vous traînez de vieux réflexes de partisan : « Qui voudra s’associer à ça ? »
    Ben voilà, c’était la cassette d’un parti hégémonique : Venez vous associer à nous! C’était du temps où ce parti répondait à la férule d’une cheffe « démocratiquement » (par défaut) élue. Les candidats de valeur se tenaient derrière elle pendant les discours, souriant à la petite perle sur le lobe. Référendum quand le peuple sera prêt!
    Mais le peuple s’est impatienté, a fait sauter la Bastille : il a guillotiné la reine. Les citoyens exigent la République. Ils veulent parler d’une même voix. Les monarchistes survivants, ceux de bonne volonté, sont bienvenus dans la coalition qui se prépare. Ils ont perdu la main. À eux de faire leurs concessions comme tous les autres qui manqueraient aussi de réalisme : négo, c’est donnant, donnant.
    Bien sûr, le partisan embusqué dans les décombres de la colère du peuple trouve mauvais le « timing », trouve la proposition irréaliste, trouve le fer pas assez chaud pour le battre… Ses otages se sont enfuis : vous divisez le vote, clamait-on, fort du «seul parti capable de nous mener à l’indép.! » Plus maintenant! Not any more! No màs! Les indépendantistes ont justement cette période post-électorale pour se regarder, se reconnaître, s’unir et parler, comme l’a fait spontanément PKP en brandissant le poing : « Je suis venu pour faire du Québec un Pays! »
    Oui Robert, vous avez droit à votre opinion, et à l’exprimer, mais en simple citoyen qui doit cheminer comme nous tous : Le parti ou la Patrie (Landry).
    Le « grand penseur » n’a pas eu besoin « d’anti-péquisme » L’édifice était lézardé depuis longtemps : il s’est écroulé. Le grand penseur se bouchait le nez depuis Bouchard, mais il a manqué d’air. Il n’est pas plus imposant que vous physiquement, il porte casquette aux manifs par respect pour ceux qui viennent, en pleine jeunesse. Mais il a gardé son carré rouge épinglé à la porte moustiquaire… just in case…Mais tout ce qu’il craint, c’est sa cousine Christine (St-P).
    Pas besoin de se saborder pour se coaliser. Mais il faut travailler sous un nouveau parapluie, au nom sans équivoque. Les mots importants : INDÉPENDANCE-QUÉBEC-RÉPUBLIQUE. Pas de temps à perdre, les Libéraux attaquent.
    Souvenons-nous des ouvriers de la première heure dans la lutte pour l'indépendance du Québec: http://www.vigile.net/Non-je-ne-regrette-rien

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2014


    Pas besoin de se saborder pour se coaliser
    Il y a appétit pour une nouvelle coalition indépendantiste
    Pendant que le fer est chaud…
    Commentaire:
    Justement le fer n'est pas chaud.
    On commence par fixer un objectif qui semble louable et généreux: une nouvelle coalition indépendantiste. Ça paraît bien comme ça de loin. Et si ça ne réussit pas, il y a là un coupable tout prêt: le Parti québécois.
    On propose ça au moment où le Parti québécois est, et je cite, «décapité», «une épave, sans chef, sans boussole, sans bouée à l’horizon.» C'est «une pieuvre» ou un bateau qui a fait naufrage comme le Titanic.
    Qui voudra s'associer à ça?
    Il y a là une logique qui échappe à l'observateur objectif. On a le droit de se demander: où se situe au juste celui qui fait cette proposition irréaliste dont le timing est le pire qu'on peut imaginer.
    Il fut un temps où sur Vigile avec le trio d'attaque, s'opposer au PQ-Marois était le nec plus ultra de la pensée indépendantiste. Cela a vraiment commencé un certain 15 juillet 2011. Mais ce qui est arrivé à partir de la décision de déclencher des élections n'était pas obligatoire et je ne regrette pas d'avoir appuyé Pauline Marois et tenu tête au trio d'attaque de Vigile.
    Mais revenons à notre grand penseur. Le mouvement indépendantiste n'a pas besoin de pensée magique et encore moins d'anti-péquisme primaire.
    Il y a des métaphores qui démasquent leur auteur et il y des titres d'articles qui sont trompeurs.
    Je persiste et je signe. J'ai le droit à mon opinion et je l'exprime. Si, à la réflexion. je m'aperçois que je me suis trompé, je m'excuserai. Mais je ne le prévois pas.
    Robert Barberis-Gervais, vendredi 11 juillet 2014

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2014

    Je vous informe de la part du Parti Indépendantiste, à propos d'une éventuelle coalition. Pour le P.I. trois points sont non-négociables. Sinon nous continuons nous-même jusqu'au bout, l'indépendance du Québec.
    1 - Déclaration de l’indépendance par un vote majoritaire des députés siégeant à l’Assemblée nationale du Québec.
    2 - Français; unique langue nationale et officielle du Québec.
    3- Réduction de l’immigration à un niveau maximum de 20,000 immigrants par année en fonction de notre capacité d’accueil et d’intégration.
    Lorsque tous les partis "souverainistes" auront ces priorités nous pourrons discuter.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2014

    Monsieur St-Pierre
    J'abonde dans le même sens que M. Barberis-Gervais (sauf une réserve pour PKP comme chef). Le PQ est toujours là avec une forte et talentueuse équipe. Il faudrait cesser de l'enterrer vivant. Ce n'est pas la première défaite du PQ, il s'est déjà retrouvé à la deuxième opposition et a réussi à reprendre le pouvoir. Je dis aussi que l'idée de confier votre "mission impossible" à Pierre Cloutier est loin d'être brillante. Allons donc! C'est la farce du siècle.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2014

    J'aimerais bien ça une nouvelle coalition, neuve et bien structuré plutôt que le "bon parti" le parti de néo-libéraux du PQ, qui s'est bien transformé depuis Lévesque.
    Mais bonne chance à celui ou celle qui tentera de mettre ça sur pied, les gens que je connais au PQ sont souvent plus bornés que les membres d'une secte: ils préfèrent que la souveraineté ne se fasse pas plutôt que d'avouer qu'elle pourrait être fait autrement que par le PQ.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    10 juillet 2014

    RBG,
    Vous vous répétez ad naudeam, quel ennui! Gaétan dirait: Temps pour la retraite!
    Vous me prêtez des intentions cachées, mais comme d'habitude, ne m'avez pas lu: j'ai déclaré que je ne voterai plus jamais pour un parti qui porterait le nom Parti Québécois. Et quelque autre nom que se donnerait ce même parti "décapité" non coalisé. Vous tentez, comme le ferait un Libéral, de ridiculiser mes métaphores, mais vous oubliez que vous m'avez qualifié de troll... Or vous agissez justement en troll dans votre panique devant l'ampleur que prend le mouvement coalitionniste. Hargneux. Vous gigotez sur le pont du titanic en faisant croire que vous êtes encore à flôt. Et vous écrivez tellement long que les mots deviennent des gargouillis dans la noyade.
    Désolé mais si vous me cherchez encore... vous m'aimerez encore moins. Comme disait Castonguay, fi des grossiers personnages intolérants. Vous défendez Cloutier, après lui avoir fait sur la tête.
    Basta!

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2014

    M. St-Pierre,
    Vous n'êtes pas facile à suivre. Dans un commentaire à l'article de Louis Champagne «La défaite du PQ et son avenir » (6 juillet), vous avez écrit:
    «Quelqu’un pose la question : «Pourquoi le P.Q. dans l’opposition ne publierait-il pas son livre blanc sur l’avenir du Québec ?»
    R : Parce qu’il est décapité, comme la pieuvre, dont les tentacules gigotants s’étoufferaient «entre eux.»
    Le Parti québécois existe toujours. Il a un président. Son aile parlementaire compte 30 députés qui constituent l’opposition officielle à Québec. Ce parti a plein de ressources financières. Il peut parfaitement produire un document sur la situation du Québec dans le Canada et sur l’avenir du Québec.
    Il a perdu son chef mais on ne peut pas dire « qu’il est décapité » puisque les têtes qui peuvent remplacer la chef sont là en attente. Il y aura une élection démocratique dont la date et les modalités n’ont pas encore été décidées. Il y a deux anciens ministres qui ont fait l’erreur d’attaquer Drainville sur la Charte et Louis Champagne les a avec raison morigénés. Mais de là à comparer le PQ à une « pieuvre, dont les tentacules gigotants s’étoufferaient entre eux », il y a une marge à ne pas franchir.
    Attention à vos métaphores monsieur St-Pierre. Comparer le PQ à une pieuvre est trés significatif. Jadis, les anti-catholiques transformaient la Basilique St-Pierre de Rome en pieuvre pour dégoûter de la papauté. Vous êtes en train de faire la même chose avec le PQ. Cela révèle vos visées profondes et camouflées. C'est moi qui vous le dis qui ai étudié «les métaphores obsédantes» de Charles Mauron.
    Mais vous ne vous en tenez pas à la pieuvre. Vous ajoutez, en plus, la métaphore du Titanic qui a frappé l'iceberg le 7 avril. Décidément, votre imagination déborde. Vous avez une vision, la voici: «Les survivants s’agrippent à l’épave, sans chef, sans boussole, sans bouée à l’horizon.»
    Etrange coïncidence, c'est exactement ce que souhaitent ces fédéralistes à la CROP-bidon qui font de la propagande en disant que les jeunes ne s'intéressent pas à l'indépendance.
    La cerise sur le sundae, c'est quand vous voulez mettre à la même table le PQ (pieuvre; titanic), Québec solidaire et, on se demande pourquoi, la CAQ. C'est de l'humour sadique qui souligne la division de ce que vous appelez drôlement «la diaspora» (une autre métaphore douteuse). Et la meilleure encore, c'est que vous confiez cette mission impossible à «une personne au charisme reconnu» qui pourrait être Pierre Cloutier.
    L'Idée d'orienter les énergies de Pierre Cloutier vers quelque chose de positif comme le réclament certains commentaires à ses textes est louable. Mais lui confier une mission impossible n'est pas brillant. C'est lui manquer de respect. C'est rire de lui.
    D'ailleurs monsieur St-Pierre, vous n'avez rien compris aux derniers textes de l'implacable critique de la gouvernance souverainiste. Pierre Cloutier et je suis d'accord avec lui voit le renouveau du Parti québécois par le choix de Pierre-Karl Péladeau comme chef. Pierre-Karl Péladeau est nullement compromis comme les autres le sont dans ce que j'ai appelé «la patente à gosses de la gouvernance souverainiste». Il a clairement établi sa priorité soit l'indépendance du Québec dans sa déclaration de St-Jérôme où il a annoncé sa candidature pour le Parti québécois. C'est un homme neuf, libre; c'est un leader.
    L'élection du chef du PQ est la priorité. On verra après qui et quoi coaliser.
    Monsieur St-Pierre, ce que vous proposez est farfelu et irréalisable; vos métaphores sont dangereusement significatives; vous êtes incohérent. Tout cela sous des apparences généreuses. Mais ce ne sont que des apparences.
    Je ne vous choisirais certes pas pour être le capitaine du nouveau navire puisque vous me faites penser au capitaine Queeg (joué par Humphrey Bogart) de «l'Ouragan sur le Caine» («The Caine mutiny»). Votre chaloupe s'en va à la dérive... et votre imagination est hors de contrôle.
    Robert Barberis-Gervais, 9 juillet 2014