Le conseil municipal de Huntingdon et son maire, Stéphane Gendron, ont adopté hier en assemblée spéciale une résolution condamnant fermement le projet de loi 195 sur l'identité québécoise présenté la semaine dernière par la chef du Parti québécois, Pauline Marois.
Selon le document, adopté à l'unanimité, on considère «les assises» de ce projet de loi comme étant «illégales» et «inconstitutionnelles». La proposition des péquistes violerait en outre «le texte et l'esprit de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique», mais aussi «la Charte canadienne des droits et libertés en créant une distinction basée sur la langue parlée» et «la liberté de mouvement interprovincial de tous les citoyens canadiens sans discrimination». Idem pour la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.
Les élus considèrent aussi que «ce projet de loi, s'il est adopté, viendra briser et rompre la paix sociale au Québec entre les deux grands groupes linguistiques», en plus de causer «un tort irréparable à la réputation du Québec sur la scène internationale en matière de discrimination basée sur la langue parlée, la liberté d'expression et, par conséquent, sur l'origine ethnique».
Ils demandent donc l'intervention de la Fédération québécoise des municipalités. M. Gendron entend maintenant faire circuler la résolution parmi les villes «majoritairement anglophones», mais aussi en Ontario. Il a aussi dit hier que certains investisseurs anglophones s'inquiétaient déjà de la résolution péquiste.
On se réserve par ailleurs le droit de le contester devant les tribunaux s'il est adopté «et d'en refuser immédiatement et totalement son application sur le territoire de la Ville de Huntingdon dans les matières relevant de sa juridiction, y incluant le droit de déterminer les personnes pouvant se présenter candidats aux élections municipales, et ce, afin de préserver les droits fondamentaux de tous ses citoyens».
Huntingdon contre le projet Marois
M. Gendron entend maintenant faire circuler la résolution parmi les villes «majoritairement anglophones», mais aussi en Ontario.
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