Fête nationale à Québec

Haro sur le MNQ

Diagnostic (suite)

Tribune libre

Certains médias s’activent beaucoup autour de la décision du PQ de ne pas vouloir être vu aux côtés du chanteur Émile Bilodeau lors du spectacle de la fête nationale des Québécois du 24 juin sur les plaines d’Abraham.

Or, voici un olibrius de 26 ans qui réclame sur toutes les tribunes la disparition du PQ, qui milite ouvertement pour QS, et qui tombe à bras raccourcis sur la loi 21 sur la laïcité de l’État québécois. Et, de surcroît, plusieurs analystes de la scène politique québécoise se demandent pourquoi le PQ a décidé de boycotter la fête nationale. En somme, traitez-moi de tous les noms, ce n’est pas grave, j’irai faire des courbettes devant l’animateur « vedette ».

Et si on abordait maintenant le choix du Mouvement national des Québécois (MNQ), organisateur des festivités du 24 juin. Croyez-vous d’une part qu’il soit imaginable que le MNQ ne soit pas informé des controverses suscitées par les propos répétés pour le moins incisifs d’Émile Bilodeau? Et d’autre part, est-il pensable que les organisateurs n’aient pas su prévoir la réaction tout à fait légitime du PQ, et des centaines de milliers de défenseurs de la loi 21?

Je ne connais pas les motifs « profonds » qui ont guidé les responsables du MNQ pour choisir Émile Bilodeau comme animateur de la fête nationale Or, s’ils ont voulu provoquer, ils ont réussi. Toutefois, leur choix demeure quant à moi, une décision malencontreuse qui risque de ternir les lettres de noblesse de la fête nationale des Québécois. Haro sur le MNQ...point final.

Diagnostic (suite)

D’entrée de jeu, je me suis dit qu’il serait peut-être pertinent de faire un petit retour en arrière pour se situer dans le contexte. Je vous rappelle d’abord que j’ai reçu un diagnostic de cancer incurable de stade 4 le 21 février 2022.

Depuis lors, j’ai été soumis à une douzaine de traitements en immunothérapie qui, selon les examens, contribuent à maintenir mon état stable. Par ailleurs, depuis quelques jours, je suis confronté à une diarrhée tenace, un effet secondaire des traitements.

De plus, mon état de santé se détériore. Manque d’appétit et par conséquent, perte de poids, concentration diminuée, trous de mémoire fréquents, manque de résistance physique, essoufflement au moindre effort et manque d’équilibre qui me contraint à porter une cane par précaution étant donné que j’ai subi plusieurs chutes.

Toutefois, malgré ces problèmes somme toute mineurs, je considère que ma qualité de vie est encore appréciable, et que mon acuité intellectuelle est bien vivante, ce qui me permet encore d’écrire des articles sur la tribune libre de Vigile... à mon grand plaisir!


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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