Le candidat libéral Éric Tétrault ne «voit pas de raison de ne pas continuer» sa campagne électorale dans Louis-Hébert, malgré l’enquête pour harcèlement psychologique dont il a fait l’objet lors de son passage chez ArcelorMittal.

Après la controverse dans laquelle il a nagé dès l’annonce de sa candidature, en raison de sa présence dans la loge de Lino Zambito avec Nathalie Normandeau, en 2008, M. Tétrault a été une fois de plus rattrapé par son passé.

Au lendemain de l’ouverture officielle du candidat libéral, La Presse a révélé mercredi que M. Tétrault a harcelé psychologiquement deux femmes, en plus d’intimider et de menacer d’autres employés à l’époque où il était directeur des affaires publiques chez ArcelorMittal.

Les plaintes étaient si sérieuses que l’entreprise a décidé, quelques mois avant que M. Tétrault ne quitte son emploi, de commander une enquête à une firme externe.

Selon La Presse, l’expert en serait arrivé à conclusion que les deux plaignantes avaient bel et bien subi du harcèlement psychologique de la part de M. Tétrault.

Le quotidien rapporte également que selon le rapport, M. Tétrault avait «du mal à reconnaître ses torts».

Version évolutive

Dans un premier temps, M. Tétrault s’est d’ailleurs expliqué à La Presse en affirmant qu’à sa connaissance, «aucune plainte» n’avait été retenue contre lui à l’époque, et qu’il n’y avait «rien de fondé dans les plaintes».

Après la parution de l’article, le candidat libéral a modifié progressivement sa version des faits.

En entrevue à la radio de Radio-Canada, tôt mercredi matin, M. Tétrault a reconnu qu’il n’a «pas toujours été le plus diplomate» avec ses anciens collègues d’ArcelorMittal, où il a travaillé de 2011 à 2014. «Il faut savoir reconnaître ses torts dans la vie», a-t-il ajouté.

Un peu plus tard, à la télévision, M. Tétrault a offert ses excuses aux deux femmes qui ont porté plainte contre lui à l’époque.

Devant le micro de TVA Nouvelles, le candidat libéral a admis qu’il avait eu «un comportement un peu trop carré, un petit peu trop abrasif» à l’époque où il travaillait pour le producteurs de produits de minerai de fer.

M. Tétrault a également tenté de justifier ce comportement par le «contexte très difficile» qui régnait dans cette industrie.

Le candidat libéral, qui dit vivre «une journée difficile», affirme qu’il a toujours l’appui du premier ministre Philippe Couillard et il entend malgré tout poursuivre sa campagne «jusqu’au bout».

Plus de détails à venir...