Le premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé sa démission jeudi soir lors d'une allocution télévisée, et appelé à des élections législatives anticipées.
«Dans peu de temps je vais me rendre chez le président de la République et présenter ma démission et la démission de mon gouvernement», a indiqué M. Tsipras, ajoutant qu'il voulait «soumettre au peuple grec tout ce que j'ai fait (depuis son arrivée au pouvoir le 25 janvier, NDLR), afin qu'il décide de nouveau».
Selon les médias grecs, M. Tsipras serait favorable à ce que ces élections aient lieu le 20 septembre.
Il a critiqué les députés de son parti la Gauche radicale Syriza qui s'étaient opposés à l'accord passé avec les créanciers sur le troisième prêt au pays, accompagné d'un nouveau train de mesures d'austérité.
«Maintenant que la phase difficile (de négociations) est terminée, tandis que certains souhaitaient garder leurs fonctions, je voudrais soumettre à votre jugement» cet accord qui «garantit le financement du pays sur trois ans», grâce à un prêt de 86 milliards d'euros (126 milliards de dollars).
Alexis Tsipras, 41 ans, a été contraint de démissionner après avoir perdu sa majorité parlementaire la semaine dernière lors d'un vote au Parlement sur le nouveau plan de sauvetage du pays par l'Europe.
Une quarantaine de députés n'a alors pas voté en faveur du nouveau prêt européen de 86 milliards d'euros (126 milliards de dollars) sur trois ans, accompagné d'un nouveau train de mesures de rigueur, ce qui a réduit la majorité parlementaire à 119 députés sur les 300 que compte l'Assemblée.
«C'est à vous (aux Grecs) de décider si on a bien représenté le pays, si l'accord comprend les conditions qui permettront la reprise du pays», a dit Alexis Tsipras, élu de 25 janvier avec 36,3% des voix et dont sa popularité devance d'un grand écart le parti d'opposition, la droite de Nouvelle-Démocratie, selon les derniers sondages d'intention de vote.
«Qui et comment peut négocier pour la réduction de la dette? c'est avec votre vote que vous allez nous juger», a-t-il indiqué.
«Je vous laisse juger, en ayant la conscience tranquille pour avoir résisté aux pressions et aux chantages. L'Europe n'est pas la même après ce semestre difficile», a ajouté le premier ministre.
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