Jean-Luc Mélenchon estime que la sortie de crise passe par la dissolution de l'Assemblée, alors que Laurent Wauquiez critique pour sa part l'attitude du gouvernement. Et Donald Trump s'est invité dans le débat, blâmant l'accord de Paris.
Alors que l'Acte 4 de la mobilisation des Gilets jaunes se tient ce 8 décembre, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a de nouveau évoqué la «dissolution de l'Assemblée nationale» comme une issue «raisonnable et tranquille» à la crise. «Il faut aller au vote», a-t-il soutenu devant ses partisans à Bordeaux, affirmant que «deux légitimités», celle des Gilets jaunes et celle du gouvernement, s'arc-boutaient.
Le député des Bouches-du-Rhône a insisté sur cette idée, qu'il considère comme une possibilité qui s'inscrit selon lui «dans la logique de la situation d’impasse où tout semble aller». «Je souhaite que le mouvement s'approfondisse et qu'il puisse vérifier dans les urnes les raisons qu'il a d'agir», a-t-il encore déclaré.
A l'autre bout de l'échiquier politique, la présidente du Rassemblement national – qui avait elle aussi demandé la dissolution de l'Assemblée il y a quelques jours – s'est réjouie de la présence de Gilets jaunes dans tous le pays, et ce en dépit d'une campagne «gouvernementale d’intimidation, de diabolisation». «Espérons pour nos forces de l’ordre et pour les manifestants que les casseurs ne parasitent pas des manifestations largement pacifiques», a-t-elle tweeté peu de temps avant que des incidents ne viennent émailler la manifestation à Paris.
Malgré une campagne gouvernementale d’intimidation, de diabolisation, les #GiletsJaunes sont bien présents dans tout le pays !
Espérons pour nos forces de l’ordre et pour les manifestants que les casseurs ne parasitent pas des manifestations largement pacifiques. MLP #8DécembreInformations sur les Publicités Twitter et confidentialité
1 020 personnes parlent à ce sujet
Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité
Le chef des Républicains Laurent Wauquiez a de son côté dénoncé dans un message sur Twitter les «provocations immatures» d'un «gouvernement aux abois». «Seuls importent aujourd’hui le retour au calme et l’écoute de la colère exprimée par les Français», a-t-il écrit.
Laurent Wauquiez✔@laurentwauquiez
Chers amis, ne répondons pas aux provocations immatures de ce gouvernement aux abois. Seuls importent aujourd’hui le retour au calme et l’écoute de la colère exprimée par les Français.
Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité
488 personnes parlent à ce sujet
Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité
Un message qui se voulait une réponse aux déclarations ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau, qui s'en est pris au chef des Républicains et au leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, estimant que les deux hommes faisaient preuve d'«irresponsabilité politique», dans une interview publiée par Le Point le 8 décembre. «Quand on enfile réellement ou virtuellement un gilet jaune, c'est une complaisance faussement jouée et irresponsable», a-t-il taclé en référence au gilet jaune enfilé par Laurent Wauquiez. «Et que dire de Jean-Luc Mélenchon qui n'a toujours pas dénoncé les violences et qui, à l'Assemblée nationale, se félicite d'un "heureux les temps que nous vivons"», a-t-il lancé à l'adresse du leader des Insoumis.
Au micro de RT France, le député non-inscrit des Pyrénées Atlantiques Jean Lassalle a estimé que les Gilets jaunes représentaient un mouvement «exceptionnel, qui surprend, qui stupéfie la France». Et il a souhaité adresser un message au chef de l'Etat Emmanuel Macron, l'appelant «à montrer qu'il est proche du peuple et qu'il est en train de rompre ses amarres avec la haute finance et la spéculation».
Auteur: RT France
La portée des actions des Gilets jaunes ont largement dépassé les frontières et ont eu les faveurs du président américain Donald Trump, qui a donné sa propre analyse sur les raisons qui sous-tendent le mouvement. «L'accord de Paris ne marche pas si bien pour Paris. [Il y a ] des manifestations et des émeutes partout en France. Les gens ne veulent pas payer de grosses sommes d’argent, surtout aux pays du tiers monde (qui sont dirigés de façon discutable), afin de peut-être protéger l’environnement», a-t-il écrit, avant de conclure en disant que les manifestants chantaient «nous aimons Trump», en se basant visiblement sur un événement qui a eu lieu à Londres.
Donald J. Trump✔@realDonaldTrump
The Paris Agreement isn’t working out so well for Paris. Protests and riots all over France. People do not want to pay large sums of money, much to third world countries (that are questionably run), in order to maybe protect the environment. Chanting “We Want Trump!” Love France.
Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité
52,6 k personnes parlent à ce sujet