LIBRE OPINION

Gaétan Barrette, ministre approximatif

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Un euphémisme !






Par la présente, nous souhaitons réagir à l’article de Jessica Nadeau, dans Le Devoir du 15 juillet, qui traitait de l’impatience du ministre Gaétan Barrette face au manque d’adhésion des médecins au DSQ (Dossier santé Québec).


 

Depuis plusieurs années, nous participons activement au développement d’un système informatique viable et fonctionnel dans notre clinique ainsi que dans notre région. Nous avons évalué et travaillé avec trois DME (dossiers médicaux électroniques), ces logiciels perçus par beaucoup comme un moyen simple et rentable d’augmenter notre efficacité. Nous avons adhéré au DSQ dès qu’il fut disponible dans notre région. Nous bénéficions des services d’une adjointe administrative dévouée et compétente, qui ne compte plus depuis longtemps les heures investies dans ce projet. Nous profitons aussi d’une collaboration exemplaire de plusieurs responsables des défuntes agences de santé et maintenant de notre « Centre intégré de santé et services sociaux » (CISSS). Bref, nous ne faisons pas partie de ces médecins que le ministre accuse d’être réfractaires au changement.


 

Les propos du ministre Barrette rapportés dans cet article et confirmés par lui après semblent suggérer que la faible participation des médecins ne résulte que d’une méfiance face à la nouveauté ou d’un simple manque de bonne volonté. S’il est vrai que le DSQ est implanté dans plusieurs régions du Québec et qu’il fournit déjà des informations intéressantes auxquelles nous n’avions pas aussi facilement accès auparavant, le gain de productivité qu’il procure reste encore faible.


 

Les obstacles comme l’incompatibilité des systèmes informatiques et l’absence de convivialité rendent son utilisation laborieuse et ralentissent parfois même les processus de travail ! Notre douloureuse expérience, les innombrables heures passées à analyser les obstacles à lever afin d’obtenir un fonctionnement optimal de l’outil, à réfléchir aux solutions envisageables et à échanger avec différents acteurs du réseau pour obtenir un outil réellement fonctionnel témoignent de façon éloquente de la nature grossièrement approximative des affirmations de notre ministre. Cette méfiance que l’on considère comme déplorable, quand on baigne au quotidien dans ces réformes bâclées et que l’on subit les conséquences de ces changements mal planifiés devrait être plutôt perçue comme une vertu. En fait, on devrait qualifier cette méfiance de… prudence.


 

Les produits électroniques mis à la disposition des médecins québécois comportent actuellement autant de promesses que d’écueils. Pendant que notre ministre menace de nous pénaliser pour nous forcer à utiliser des outils qu’il présente comme des solutions simples, nous devrons continuer à surveiller la qualité et la fiabilité de celles-ci, pour le bien des malades dont il se dit pourtant le défenseur.







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