L'Organisation internationale de la Francophonie a annoncé que l'Arabie saoudite avait finalement reporté sa demande d'adhésion. L'Arabie saoudite avait effectivement suscité une levée de boucliers du fait de la politique de son gouvernement.
Les wahhabites ne sont pas en odeur de sainteté au sein de la francophonie. Alors que l'Arabie saoudite avait présenté sa candidature pour une adhésion au sein de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la monarchie dynastique a finalement décidé de «reporter» celle-ci, selon Bertin Leblanc, porte-parole du secrétariat de l'OIF dont les propos ont été rapportés par l'AFP le 11 octobre.
Cette candidature devait être étudiée le 11 octobre, en pleines interrogations sur la disparition mystérieuse en Turquie du journaliste saoudien Jamal Khashoggi très critique envers le pouvoir des Saouds. L'Arabie saoudite a également subi plusieurs critiques virulentes après cette demande d'adhésion, que ce soit sur sa légitimité d'intégrer l'OIF étant donné sa proximité peu évidente avec la langue française, ou pour les politiques menées au sein du pays ou son implication dans la guerre au Yémen.
Par ailleurs, le Canada, deuxième bailleur de fonds de l'OIF, dont l'ambassadeur à Ryad a été expulsé début août, est ouvertement en conflit avec l’Arabie saoudite.
Toutefois, l'Arabie saoudite ne prétendait qu'au statut d'observateur, dont bénéficient par exemple les Emirats arabes unis, au sein de l'OIF qui compte 84 membres.
La candidature saoudienne avait déjà été déposée en 2016 mais l'OIF, déjà embarrassée, avait alors décidé de surseoir à sa décision, estimant le dossier incomplet.
L'Irlande, Malte, la Gambie et la Louisiane sont les quatre Etats à avoir maintenu leur candidature d'adhésion, toutes étudiées par l'OIF le 11 et 12 octobre à Erevan en Arménie.