Frais de scolarité

Tribune libre

Parmi les commentaires entendus sur la question de l'augmentation des frais de scolarité, aucun ne semble avoir reflété une évidence : le but de toute société doit être de scolariser au plus haut niveau possible l'ensemble de ses citoyens.
Il ne s'agit donc pas d'opposer les étudiants, les "riches de demain", à ceux qui n'iront pas à l'université, les "pauvres de demain" . Même quand tous les citoyens fréquentent l'université, comme dans plusieurs pays, augmenter les frais de scolarité revient à pénaliser tout le monde et particulièrement les moins riches. C'est une mesure fiscale, l'équivalent d'un nouvel impôt qui semble viser les riches alors qu'il touche les pauvres. Dans un pays comme le Québec, où les problèmes de diplomation et de décrochage persistent, cette mesure contribuera à aggraver la situation.
À dire vrai, la mode de l'augmentation des frais de scolarité apparaît plus comme l'expression d'une jalousie envers les instruits, la marque d'un populisme fiscal destiné à cacher l'absence de projet social cohérent et efficace.
Alain Cognard, écrivain


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2011

    Dans toute cette discussion, ce qui est occulté dans le discours de toute provenance, c'est le retard en scolarisation que la population d'expression française au Québec traîne depuis la cession du territoire par la France, et l'oubli de sa population laissée sans éducation pendant 100ans.
    Personne ne se souvient que l'école gratuite en français, c'est pour essayer de rattraper un comparatif qui continue à galoper loin devant nous depuis la fondation de McGill, en 1829, pendant que nous songions à la révolte patriotique de 1837.
    Toujours, Lyne Beauchamp (comme les médias conscrits) frappe
    sur le même clou: coûts les moins chers au Canada... PERSONNE pour hurler nos retards jamais rattrapés! Même les indépendantistes se laissent ramollir en acceptant que "il faut faire notre part"! Si on parle de corruption dans l'administration... autre problème!
    Y'a Aussant, et Françoise, qui parlent d'éducation gratuite de la maternelle à l'université. Mais pour ne pas faire fuir, on omet de rappeler l'histoire... la ceinture fléchée...

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2011

    La décision du gouvernement Charest de hausser les frais de scolarité est une décision politique d'ordre néo-libéral. C'est dans l'ordre des choses actuel.
    Mais là où ça devient inquiétant, c'est quand la ministre de l'Education, Lyne Beauchamp, embauche des pirates informatiques pour détourner à son profit idéologique le message des étudiants québécois.
    Cette fois, ce n'est pas dans l'oeuvre de George Orwell que Charest trouve l'inspiration. C'est chez un certain Joseph Goebbels qu'il s'abreuve à l'évidence pour ce nouveau coup tordu de propagande et de désinformation.
    Lyne Beauchamp était probablement le dernier membre du cabinet Charest à qui il restait quelque crédibilité. Avec sa stratégie de communication nazie, elle vient de rejoindre les Fournier, Dupuis, Normandeau, Tomassi, Bachand, etc.