Fitzgibbon ne s'excusera pas à une administratrice de Québecor

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L'homme des Desmarais attaque Québecor


(Québec) Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, ne s’excusera pas auprès de la présidente du conseil d’administration de Groupe TVA et vice-présidente du conseil de Québecor, Sylvie Lalande, qui l’a mis en demeure pour avoir suggéré une possible apparence de conflit d’intérêts de sa part dans le dossier de Groupe Capitales Médias.


« Surpris » du refus de Desjardins de financer la coopérative des travailleurs des six quotidiens, M. Fitzgibbon se demandait mardi « s’il y avait des forces en présence qui auraient pu faire dérailler la décision ». Car selon lui, « il y a possiblement apparence de conflit d’intérêts » avec la présence de Mme Lalande à la tête du conseil d’administration du principal bras investisseur de Desjardins, Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD).





PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE


La présidente du conseil d’administration de Groupe TVA et vice-présidente du conseil de Québecor, Sylvie Lalande, est à la tête du conseil d’administration du principal bras investisseur de Desjardins.





Dans la mise en demeure, rendue publique par TVA mercredi, l’avocat de Sylvie Lalande accuse le ministre de « suggérer qu’elle pourrait être en conflit d’intérêts ». Il soutient que les propos du ministre sont des « insinuations fausses et trompeuses » et causent « un tort inqualifiable à la réputation » de sa cliente. Il ajoute que si le ministre avait fait des vérifications sommaires, il aurait constaté que Mme Lalande ne s’est pas impliquée dans le dossier.


 

La mise en demeure demande au ministre Fitzgibbon de présenter des excuses publiques. S’il ne le fait pas avant 17 h mercredi, des recours judiciaires pourraient être intention contre lui, ajoute l’avocat de Mme Lalande.


Or, à la sortie d’une réunion du conseil des ministres, Pierre Fitzgibbon a répondu qu’il ne présentera pas d’excuses. Selon lui, il a indiqué « très clairement » mardi qu’il y a apparence de conflit d’intérêts de la part de Mme Lalande en raison de ses fonctions chez Québecor mais que cela ne signifie pas qu’il y ait eu conflit d’intérêts. « Ce que j’ai dit était approprié », a-t-il soutenu.


« Dans le cas de Mme Lalande, j’ai lu Desjardins qui a mentionné qu’elle n’a pas été partie prenante des décisions qui ont été prises. Auquel cas il n’y a pas eu conflit d’intérêts », a-t-il ajouté. Et si Mme Lalande décide de le poursuivre ? « On ira en cour », a-t-il répondu.


Dans une déclaration écrite envoyée à La Presse mardi à la suite des propos de M.  Fitzgibbon, Desjardins répondait que « Sylvie Lalande n’est pas intervenue dans le dossier ». « Et le dossier n’a pas été présenté au conseil d’administration de CRCD en raison de son risque et du montant », ajoutait sa porte-parole Chantal Corbeil.




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