Excédée, la France rappelle son ambassadeur en Italie

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Macron paie pour son mépris à l'endroit de l'Italie


La France a rappelé son ambassadeur en Italie pour « des consultations » après une série de « déclarations outrancières » et « d'attaques » sans « précédent » de responsables italiens, a annoncé jeudi le ministère français des Affaires étrangères.




« La France a fait, depuis plusieurs mois, l'objet d'accusations répétées, d'attaques sans fondement, de déclarations outrancières que chacun connaît et peut avoir à l'esprit », a déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay dans un communiqué.



Cela n'a pas de précédent, depuis la fin de la guerre (...) Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable.


Agnès von der Mühll, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères


La rencontre mardi en France du vice-premier ministre italien Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), avec des gilets jaunes, mobilisés depuis plusieurs semaines contre le président Emmanuel Macron, a fait déborder le vase.


M. Di Maio a annoncé sur les réseaux sociaux avoir rencontré des responsables des gilets jaunes, en concluant : « Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète : le vent du changement a franchi les Alpes ».


Un manifestant porte un gilet jaune dans le dos duquel il est écrit: « Macron on n'a plus un rond! » avec une caricature d'Emmanuel Macron.La colère des gilets jaunes est dirigée contre le président français Emmanuel Macron. Photo : Reuters / Charles Platiau

Cette rencontre a fait suite à une série de propos d'une rare violence de M. Di Maio comme du ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, patron de l'extrême droite italienne, à l'encontre de l'exécutif français.


Matteo Salvini, patron de la Ligue et homme fort du gouvernement italien, a ainsi dit espérer que le peuple français se libère bientôt d'un « très mauvais président », des propos totalement inédits entre responsables de pays fondateurs de l'UE.



Avoir des désaccords est une chose, instrumentaliser la relation à des fins électorales en est une autre.


Agnès von der Mühll, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères


Matteo Salvini tente d'organiser un front européen de l'extrême droite contre les proeuropéens, incarnés notamment par le chef de l'État français, en vue du scrutin du 26 mai.


« La campagne pour les élections européennes ne saurait justifier le manque de respect de chaque peuple ou de sa démocratie », a souligné Agnès von der Mühll.


« Tous ces actes créent une situation grave qui interroge sur les intentions du gouvernement italien vis-à-vis de sa relation avec la France », a-t-elle insisté.




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