Europe, démocratie ou dictature ?

Géopolitique — Union européenne

ALEXANDRE COSTE - MARIANNE Journaliste à Marianne chargé de l'animation de la communauté des Mariannautes En savoir plus sur cet auteur *** « La démocratie est-elle l'ennemie de l'Europe ? », interrogeait le titre d'un billet de Pierre Levy paru la semaine dernière sur Marianne2. Les Mariannautes ont principalement répondu par une inversion de la formulation : « c'est le contraire, c'est l'Europe qui est l'ennemie de la démocratie. » (Michel ROBIN) « RESTE-T-IL ENCORE UN TANT SOIT PEU DE DÉMOCRATIE EN EUROPE? » ROBERT VULTAGGIO-LUCAS L'Union Européenne s'opposerait donc aux intérêts des peuples censément souverains : « On vient d'en voir un exemple avec l'ACTA heureusement retoquée en dernière minute mais qui a été concoctée dans le dos des peuples et avec la complicité d'un assez pesant silence médiatique », s'insurge Michel ROBIN. « Elle est l'ennemie de la démocratie car on ne peut pas servir en même un temps deux maîtres incompatibles : Les banskters et les peuples (si tant est que les peuples aient jamais réellement leur mot à dire d'ailleurs). » Et de l'avis de Vincent BOUCAUT, non, les peuples n'ont jamais droit à la parole - même s'ils ne le réalisent pas -, la faute à une interprétation qu'il juge biaisée du mot démocratie : « Il faudrait déjà employer des mots adéquats et ne pas ignorer les incohérences de langage des politiques. La représentativité n'a jamais été la démocratie, ni même l'incarnation de celle-ci. Bien au contraire. Le régime représentatif a été voulu pour justement éviter la démocratie, afin que le peuple se choisisse des représentants et n'impose surtout aucune volonté propre. » « La démocratie est l'ennemie de l'Europe, et réciproquement », ajoute Zap POW. « L'Europe montre depuis quelque temps une sainte horreur des processus démocratiques (voir déjà son fonctionnement), qui lui mettent des bâtons dans les roues. Référendums aux résultats inacceptables pour elle, élections sur lesquelles elle fera pression pour obtenir un résultat pour elle acceptable, emplacement de gouvernements élus par des technocrates issus du monde de la finance, vote en catimini de dispositions dont elle sait bien qu'elles ne passeraient pas si le peuple s'en mêlait, accrocs internationaux négociés dans le brouillard et signés dans l'obscurité… » « IL VA BIEN FALLOIR ADMETTRE QUE L'ÉLITE EUROPÉENNE SE F... ROYALEMENT DES PEUPLES... » (39 LACUZON) Mais alors, si l'Europe n'est pas une démocratie, quel est son régime ? « Delors parlait de dictature douce en parlant de l'Europe. Dictature douce certes en un temps premier... Mais bel et bien dictature ! Et une dictature peut par nature, définition, devenir ce qui lui convient, donc dure et pourquoi pas à l'occasion impitoyable. Les Grecs, les Espagnols, dans une moindre mesure les Italiens aujourd'hui en tâtent. » (Félicien DONAS) Une dictature que l'on soupçonne aux mains d'une oligarchie, qui diffuserait une propagande massive via les différents médias, laquelle serait destinée à écarter les peuples de leurs intérêts afin de préserver les avantages de cette classe dominante. Pour Samuel DEZANNEAU, « L'UE est un système néo-impérialiste qui menace de plus en plus ouvertement notre République, notre pays ! » Alors que faire ? Faudrait-il songer à dissoudre l'Union Européenne ? Quid de la monnaie unique, en ce cas ? « Quand une monnaie devient un carcan insupportable pour les peuples et les réduit au silence, il est légitime et souhaitable de l'abandonner (c'est ce qu'a fait l'Argentine qui avait aligné le peso sur le dollar selon les préceptes néolibéraux, ce qui a mis à bas ce pays qui était riche bien avant). Rien ne nous empêcherait de reconstruire ensuite des coopérations avec d'autres pays européens sur des bases saines et une monnaie commune comme l'a proposé JP Chévènement en son temps. Le tout est de savoir où se situe le point d'écoeurement des peuples. » (Melody VERS)



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