Politique fédérale

Et si Jagmeet Singh avait raison…

Anglicisation de Montréal

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Tribune libre

 


Pour une deuxième fois en quelques semaines, le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, empêche la tenue d’élections générales anticipées au Canada en prenant la décision de voter contre la motion conservatrice réclamant la création d’un comité parlementaire spéciale sur l’affaire UNIS, alléguant que son parti refusait de servir aux libéraux le prétexte qui leur permettrait de déclencher des élections.

De son côté, le premier ministre Justin Trudeau nie catégoriquement que son parti avait quelque intention de déclencher des élections en pleine deuxième vague de la COVID-19, tout en accusant les Conservateurs de présenter « une motion « assez toxique qui démontre qu’ils n’ont aucune confiance dans ce gouvernement. »

Or, de l’avis de Jagmeet Singh, les libéraux de Justin Trudeau, forts de l’appui de la population sur leur gestion crise liée au coronavirus, voudraient bien profiter de cette conjoncture qui leur est favorable pour se défaire, grâce à un éventuel gouvernement majoritaire, de ce carcan qui les oblige continuellement à bénéficier de l'appui d'un nombre suffisant de députés de l’opposition pour se maintenir au pouvoir.  Henri Marineau, Québec

À mes yeux, l’interprétation pour le moins improbable que tire Justin Trudeau de convertir la motion des Conservateurs en un vote de non-confiance envers son gouvernement laisse sous-entendre que le premier ministre planifiait la tenue d’élections anticipées compte tenu de l’alignement des astres favorable à son endroit.

Anglicisation de Montréal

Plus de 40 ans après l’adoption de la Charte de la langue française, selon certaines projections fiables, sur l’île de Montréal, dans quelques années, le nombre de places dans les cégeps anglophones devrait dépasser le nombre de places dans les cégeps francophones et pire encore, dans vingt ans, le postsecondaire, universités incluses, toujours à Montréal, sera majoritairement anglophone.

C’est notamment en finançant à haut prix les institutions d’enseignement supérieur anglophones, particulièrement à Montréal où le déclin du français périclite dramatiquement, que les gouvernements antérieurs, libéraux comme péquistes, ont facilité l’effacement graduel du français.

À titre d’exemples récents, on a appris que le gouvernement caquiste de François Legault soutiendra l’agrandissement du collège Dawson comme projet prioritaire pour un montant de 50 millions $, dans le cadre du projet de loi 66. Et comme si ce n’était pas suffisant, le Premier ministre autorise le don du site de l’ancien hôpital du Royal Victoria à l’Université McGill, qui souhaite depuis longtemps y construire un nouveau complexe scientifique, un cadeau qui dépasse le demi-milliard $. Disons que, pour ce qui est du nationalisme dont se targue François Legault depuis le début de son mandat, on repassera!

Conséquemment, on est en droit de souhaiter ardemment que la réforme de la Loi 101 annoncée en grandes pompes par le ministre responsable de la langue française Simon Jolin-Barrette aura pour effet de stopper cette anglicisation dramatique de Montréal qui risque de se propager davantage si rien n’est fait pour la freiner de toute urgence.


Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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