L'indépendance du Québec

Et la charte des valeurs québécoises

Tribune libre


La société québécoise, incluant tous ces résidents, se veut une société dont les valeurs respectent la laïcité de son État, l’égalité entre les femmes et les hommes, la langue française comme langue commune et la préservation du patrimoine historique. Ces valeurs ne datent pas d’hier, mais prennent leurs racines dans un passé aussi éloigné que la riposte des patriotes en 1837 et la confirmation d’un État laïc durant la Révolution tranquille des années 60. Rappelons-nous que cette volonté laïque affectait la religion de la majorité, soit la religion catholique. Les Québécois ont décidé collectivement que leur État n’allait pas s’ingérer dans la religion et vice-versa. Ainsi, l’État se voulait neutre, afin de respecter la religion de tous les citoyens. Les religieux et religieuses ont accepté de retirer leurs vêtements religieux lorsqu’ils exerçaient leurs fonctions dans les institutions d’enseignement et de santé. De plus, les femmes se sont battues tout au long de l’histoire, afin de devenir l’égale de l’homme. Ainsi, un voile, par exemple, représentant l’assujettissement de la femme à l’homme ne saurait faire bonne figure dans nos institutions québécoises. La majorité veut se protéger contre les intégristes de toutes religions, qui forcent nos institutions publiques à ingérer leurs pratiques religieuses.
Un État laïc, l’égalité entre les femmes et les hommes et une langue commune permettent de placer tous les résidents sur le même pied d’égalité et de les servir en toute justice. Ainsi, permettre aux employés de l’État de porter des signes religieux ostentatoires brime la liberté de la majorité de vouloir un service laïc. Les Québécois veulent se faire servir par fonctionnaires, enseignants et infirmiers, sans égards à leur religion, pourvu qu’ils respectent la neutralité dans leurs fonctions et leurs apparences.
Dire qu’un employé de l’État se verra dans l’obligation de rester à la maison ou de s’expatrier du Québec équivaut à du chantage. Les employés auront tout simplement le devoir de respecter la neutralité de leur fonction dans leurs agissements et dans leur apparence. La vie en société implique le respect de certaines règles. La liberté de la collectivité passe avant la liberté de l’individu. Tout comme les valeurs républicaines passent avant les valeurs monarchiques. Cette intransigeance à prendre la société en otage au nom d’une pratique religieuse démontre le peu de respect et de liberté que certaines religions, ou leurs chefs de file imposent à leurs membres. Une mesure similaire appliquée récemment en France n’a aucunement entraîné l’arrêt de travail des personnes visées. La quasi-totalité des employés concernés en France a accepté de retirer leurs vêtements religieux ostentatoires afin de poursuivre leurs activités au sein de l’État français.
Les valeurs québécoises ont été forgées tout au long de 400 ans d’histoire avec un passé encore plus lointain si l’on inclut les valeurs amenées de la mère patrie française. Le reste du continent nord-américain peut bien fonctionner selon des valeurs différentes, car il est constitué d’autres nations, anglo-saxon en majeure partie. La nation québécoise possède le droit à la différence et nous ne devons pas utiliser le monde étranger comme référence. Il ne faut pas non plus laisser l’application de cette Charte des valeurs québécoises, ou toute autre Charte, entre les mains de juges étrangers siégeant à la Cour suprême à Ottawa, qui s’appuient sur une Constitution et une Charte des droits et libertés jamais approuvées par le Québec. Voilà une des multiples raisons pour lesquelles le Québec doit devenir un pays.
Le but premier de cette Charte des valeurs se veut d’assurer l’harmonie entre tous les citoyens, sans égards à leurs religions. Nous voyons bien ce qui se passe dans le monde, lorsque la religion s’infiltre dans l’État : injustices, inégalités entre la femme et l’homme, et même des guerres.
Je pourrais très bien conclure en disant que si les valeurs québécoises ne conviennent pas à certaines personnes, qu’ils peuvent très bien déménager ailleurs en Amérique. Mais, je vais plutôt espérer qu’ils acceptent le vœu de la majorité ou qu’ils fassent siennes les valeurs voulant que la population québécoise attende de son État une neutralité non seulement effective, mais aussi apparente.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2013

    Refuser la charte, c'est tuer la démocratie. Nous connaissons tous et toutes les dégats que cause un regroupement sectaire puisque nous l'avons bien vécu. C'est un crime contre l'humanité que de laisser un nouveau regroupement sectaire i.e. l'islam prendre le contrôle lentement mais sûrement par toutes sortes de demandes d'abord, insignifiantes ensuite, intrangigeantes et allant à l'encontre des droits et libertés. Le droit d'être privé de droits ne doit absolument pas exister en démocratie. Quand une femme est privée de tous ses droits, quels qu'ils soient, et que le gourvernement cautionne et encourage l'exploitation humaine et l'esclavage, le droit de vie ou de mort sur un être humain, on peut affirmer que ce gouvernement en est un de génocidaire. L'immigration au Québec jusqu'à maintenant se portait bien. Des immigrants de toutes autres religions s'intègrent bien. Pourquoi n'en est-il pas ainsi en ce qui concerne les islamistes? De quoi avons-nous peur pour refuser la charte? Les islamophobes ne sont-il pas ceux qui ont peur de l'islamiste? Nous qui sommes en faveur de la charte n'avons pas peur de l'islamiste et nous voulons que notre Québec soit laïc afin de vivre dans l'harmonie, comme nous le faisons déjà avec d'autres groupes ethniques. Nous sommes un peuple accueillant et compréhensif et nous voulons le rester.