Alors que leur succursale n’est ouverte que depuis huit mois, les 21 employés de la SQDC de l’arrondissement Rosemont, à Montréal, ont voté à l’unanimité pour un mandat de grève.
Raison ? Ils ne sont payés que 14 $ de l’heure.
Alors qu’à la SAQ, le salaire de base est de 20,46 $ de l’heure.
UNE VRAIE FARCE !
Je voulais faire de l’ironie sur cette nouvelle, mais je ne peux pas.
Car cette nouvelle dépasse en ironie tout ce que je pourrais inventer.
Si ça continue, les humoristes du Québec vont perdre leur job.
Comment veux-tu être plus drôle que la réalité ? Comment peux-tu faire une joke sur une nouvelle qui est une joke en soi ?
Y a-t-il vraiment quelqu’un qui croyait, ne serait-ce que deux minutes, qu’une patente comme la SQDC pourrait concurrencer le crime organisé ?
Avec son cortège de clauses, de syndicats, de jours fériés, de vacances, de bonis, de régimes de retraite, d’avantages sociaux, et tutti quanti ? Sans oublier les locaux à décorer, à louer, à éclairer et à chauffer ?
Pensez-vous que Kevin, qui vend du pot pour la mafia thaïlandaise, a un régime de retraite et des vacances payées ?
Pensez-vous qu’il est syndiqué à la CSN et qu’il peut faire du piquetage devant le parc où il vend son stock ?
Tout ça est une farce grossière.
Le gouvernement aurait dû laisser Couche-Tard vendre du pot dans ses dépanneurs et se prendre une « cut » sur chaque gramme vendu, merci, bonsoir.
Au lieu de créer une autre société d’État tentaculaire avec ses employés syndiqués qui demandent à être payés 20 $ de l’heure pour aller chercher un sachet sur une tablette...
LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DU SEXE
L’État n’a rien à faire dans la vente au détail.
Rien.
Rien comme dans rien.
Demander à l’État de vendre du vin est aussi débile que lui demander de vendre du pain ou des souliers.
Ce n’est pas sa mission.
L’État vend-il des cigarettes ? A-t-on créé une Société québécoise du tabac ? Non.
Le privé vend des cigarettes et l’État taxe. Au max.
Eh bien, on devrait agir de la sorte pour l’alcool et le pot.
Hâte de voir le jour où l’État va mettre la main sur l’industrie du sexe.
Le client va se diriger vers une jeune danseuse sexy, mais on va lui dire : « Non, non, faut que t’ailles voir la vieille, dans le fond, elle a plus d’ancienneté... »
Être gangster, aujourd’hui, je pisserais dans mes culottes tellement je rirais.
UN MOMENT HISTORIQUE
J’espère que les employés de la SQDC de Rosemont vont aller jusqu’au bout et débrayer.
Le jour où ils vont sortir leurs pancartes, je vais amener mon fils pour qu’il puisse assister à ce moment historique.
« Tu vois, fiston, il y a eu la grève des travailleurs de l’amiante d’Asbestos, la grève des mineurs de Murdochville, et maintenant, la grève des employés de la SQDC de Rosemont. »
Dommage que Michel Chartrand ne soit pas en vie pour voir ça de ses yeux.
So, so, solidarité, mes frères !
Rien n’arrête la Grande Marche en avant de la classe ouvrière !